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EXPLOSIONS DE GRISOU.
de suivre la marche des aires de dépression et d'élévation. La température est de même assez uniforme dans toutes les: dans régions houillères, ou, du moins, les variations en sont le même sens. étant traLes courbes barométrique et thermométrique marquées, chacune à leur date, cées, les explosions sont lorsqu'elles papar des signes particuliers : par des carrés
raissent dues à la baisse de la pression ; par des cercles lorsqu'on les attribue à l'élévation de la température; enfin par des triangles quand on ne peut les rapporter à l'une ou à l'autre de ces causes. Dans quelques cas, au contraire,,
on peut supposer qu'elles ont agi simultanément. Des chiffres indiquent les districts dans lesquels ont eu lieu les
accidents ; la légende des figures (p. 227) en donne la liste. Une raison qui peut rendre quelquefois moins apparente la relation qui existe entre les explosions de grisou et l'état de l'atmosphère est la suspension de travail, et même, dans beaucoup de mines, l'arrêt de la ventilation les dimanches. Aussi les dimanches sont-ils marqués par un signe sur les diagrammes. Les explosions ne se produisent pas en général au moment où le baromètre commence à baisser, mais lorsqu'il baisse depuis quelque. temps, et souvent même deux ou trois jours seulement après qu'il a atteint son point le plus
bas, quand il a déjà remonté. Il est aisé de se rendre
compte de ce fait : lorsque le grisou se dégage en quantité plus grande que d'habitude des cavités qui le renferment, surtout dans les parties de la mine où l'air ne circule pas activement et renferme déjà une certaine proportion de ce gaz, le volume de la portion explosible du mélange augmente et la surface dangereuse de la mine s'étend; cette extension se fait graduellement par diffusion, le gaz une fois dégagé, et il peut s'écouler un temps assez long avant qu'elle ne cesse. De plus, quand, après avoir diminué, la pression atmosphérique augmente de nouveau, le grisou ne rentre
ÉTAT DE L'ATMOSPHÈRE .
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pas pur dans les vidés d'où il s'était échappé, mais c'est un mélange d'air et de grisou qui est repoussé dans ces vides, surtout si les ouvertures par lesquelles ils communiquent avec le reste de la mine sont à la partie inférieure des chantiers et galeries, dont le gaz occupe les parties les plus élevées. Par suite, un certain volume de gaz reste en liberté, et il se diffuse petit à petit dans l'air environnant en formant des mélanges explosibles. On comprend ainsi pourquoi, lorsque le baromètre a, pendant une période de quelques jours, une série d'oscillations rapides, chacune dés baisses, après la première, ne cause plus le dégagement d'une aussi grande quantité de gaz ; les accidents ne surviennent, en général, que lors de la première de ces baisses ou peu de temps après. Il est intéressant de se rendre compte de quelle manière
un dégagement plus abondant de grisou ou une diminution de la quantité d'air qui pénètre clans la mine altère la pureté du courant qui ventile les travaux, et comment la composition de ce courant réagit sur celle de l'atmosphère des parties de la mine aérées seulement par diffusion.
Le gaz se dégage des fissures de la houille et des roches encaissantes, soit directement dans le courant d'air qui l'entraîne hors de la mine, soit dans une atmosphère en repos, comme celle des cloches dans le toit des galeries, des galeries en cul-de-sac, des vides dans les remblais. Dans ce cas il se diffuse clans l'air et forme des mélanges qui peuvent être explosibles. Il n'y a guère de danger (à moins que les conditions normales de ventilation de la mine ne soient tout à fait Mauvaises, ce qui, en général, ne peut être le cas), tant que la quantité d'air qui ventile les travaux ne descend pas au-dessous de sa valeur moyenne, et que la quantité de gaz qui se dégage n'augmente pas. Mais dès que l'un de ces deux faits se produit, il peut se former des mélanges dangereux en des points où auparavant il n'y