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ÉTAT DE L'ATMOSPHÈRE.
EXPLOSIONS DE GRISOU.
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mable on doit, pendant les douze mois qui suivent, faire visiter chaque jour les galeries et chantiers par un agent porteur d'une lampe de sûreté, avant d'y laisser descendre les ()vivriers. Les résultats de cette inspection doivent être inscrits sur un registre spécial. Sur ce registre on trouvera donc indiqués les jours et les endroits où le grisou s'est montré dans une mine. Si l'on n'en examine qu'un, il ne paraît guère exister de relation entre les apparitions de gaz et les dépressions barométriques : souvent une chute de pression n'amène pas de dégagements de gaz ; souvent, au
et il ne s'est pas passé de journée où il n'ait apparu au
contraire, ceux-ci se produisent par les temps les plus calmes. Mais si l'on dépouille les registres des mines de tout un district, on reconnaît qu'il y a, au contraire, une
téorologiques. Les poussières de charbon jouent sans doute
remarquable coïncidence entre ces deux phénomènes. C'est ce que M. Galloway a fait pour les mines de houille et de fer (minerai des houillères) des environs de Glasgow pour l'année 1875. En éliminant d'abord les mines dans lesquelles le grisou était signalé tous les jours, celles dans lesquelles il ne l'était jamais, puis celles dont les registres
moins dans deux (*).
Si les baisses du baromètre augmentent beaucoup la proportion de grisou qui existe dans les mines et, par suite, causent beaucoup d'accidents, il ne paraît pas, d'ailleurs, que les terribles explosions qui font un grand nombre de victimes soient particulièrement en coïncidence avec les dépressions barométriques. Ces accidents surviennent bien
parfois lorsque le baromètre est bas, mais souvent ils ne paraissent pas en relation avec les conditions mé-
un rôle important dans ces grands accidents. Un mélange d'air, de poussière de houille et de 0,89 p. ioo seulement de grisou est explosible à la température ordinaire (W. Galloway), et une aussi faible proportion de gaz ne marque nullement à la lampe. Dans une mine sèche, oit le sol des galeries est couvert d'une poussière fine de charbon, si l'air renferme une petite quantité de gaz, il suffit d'une première explosion peu importante pour soulever des
55 mines dans lesquelles le grisou fait de temps en temps apparition ; puis, ayant tracé la courbe barométrique (à Glasgow) comme dans les diagrammes que nous avons déjà vus, il. a construit une seconde courbe dont les ordonnées sont proportionnelles chaque jour au nombre de mines
tourbillons de poussière et rendre alors l'atmosphère explosible. L'explosion pourra se propager de la sorte de proche en proche sur une grande étendue. J'ai cherché à faire une étude analogue à celle que je viens de rapporter sur les explosions de 'grisou en France ; à cet effet, j'ai recueilli des renseignements sur les diffé-
(parmi les 55) où le grisou s'est montré. Je reproduis (fig. 4, Pl. V) une partie de ce diagramme pour les trois
rents accidents survenus pendant les années 1872-75 74-75 , et j'ai construit les diagrammes barométri-
derniers mois de l'année. On voit que les deux courbes pré-
ques et thermométriques à Lyon et à Douai. L'inspection de ces diagrammes montre d'abord que l'on peut se contenter de choisir ceux d'une seule ville, Lyon par exemple, pour la France entière ; car les diagrammes de Lyon et
étaient mal tenus ou évidemment erronés, il
a choisi
sentent, de la manière la plus frappante, les mêmes inflexions : le nombre des mines où le grisou se montre augmente lorsque le baromètre baisse. Les explosions sont également marquées sur ce diagramme comme sur les autres; seulement les chiffres indiquent le nombre de blessés qu'elles ont fait. Pendant le cours de cette année (1875), le grisou a paru une fois dans 15 des 55 mines (le to
(*) Le même auteur a fait un travail analogue sur une série de mines du pays de Galles pendant l'année 1874, mais ce travail n'est pas encore publié (mars 1876).