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EXPLOSIONS DE GRISOU.
Les premiers jours de mars ont été les premiers jours chauds de l'année, et 4 accidents sont attribués à cette cause. Pendant la quinzaine qui suit, le baromètre est bas et instable, et plusieurs explosions ont lieu ; de même du to au 15 avril;
le 29 avril, une légère dépression barométrique, jointe à l'élévation de la température, amène 3 accidents le même jour. En mai il y a d'abord plusieurs séries d'explosions qui ne sont pas en rapport avec les influences météorologiques; puis en viennent d'autres qui correspondent à l'élévation de la température, dont 3 le 1" juillet. A la fin de juin, l'abaissement de la pression peut expliquer 5 autres explosions. Vers le 10 août, 4 accidents coïncident avec le maximum de température de l'année. La température, ainsi que la baisse du baromètre, semble être la cause d'un groupe d'accidents vers le i" septembre. Le 27, 4 explosions surviennent un jour de baisse barométrique. Dans la seconde moitié d'octobre, i 4 explosions s'expliquent par des dépressions barométriques ; 5 s'expliquent de même du 9 au ii novembre ; enfin, le 20 décembre, une tempête subite, qui passe sur la Grande-Bretagne, est marquée par 5 explosions le même jour. En 1872 (voir la fig. 2, Pl. V) 70 explosions ont fait 163 victimes, et 224 autres n'ont pas entraîné mort d'homme. Il y a eu 3 accidents ayant fait plus de 10 victimes. 3 explosions (39 victimes) sont survenues au moment du tirage de coups de mine dans des houillères où l'on faisait usage de lampes de sûreté, comme je l'ai expliqué dans la note de la page 22 1. Le 19 janvier, 4 accidents suivent une forte baisse du baromètre ; du 23 au 26, 4 autres accompagnent une seconde baisse plus graduelle. Nous avons vu, d'ailleurs, pourquoi, lorsque plusieurs dépres.
sions barométriques se succèdent à court intervalle, c'est
surtout la première qui rend les mines dangereuses. Le groupe important d'accidents qui se présente ensuite est celui de 6, les 2.8 et 29 février et le 1" mars. Le 22 avril,
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ÉTAT DE L'ATMOSPHÈRE.
6 explosions suivent une baisse du baromètre, survenue un
dimanche (ce qui a pu contribuer à rendre les mines encore plus dangereuses le jour suivant). Pendant l'été, on peut attribuer à la chaleur plusieurs séries d'accidents; puis viennent des groupes d'explosions accompagnant des baisses du baromètre, vers le io et le 3o août, le 31 octobre, le 23 novembre, les 5 et 9 décembre. En résumé, on peut classer ainsi les explosions des années 1868 à 1872, quant à leur cause météorologique PROPORTION NOMBRE
PROPORTION
des
ANNÉES.
d'explosions (.).
1868 1869 1870 1871 1872
des cas mi, n peut attribuer à la baisse
à l'élévation
du
du
baromètre.
thermomètre.
151 200
47 p. 100
27 p. 100
18
-17
196 207 233
50 55 58
9,4
19 17
autres cas.
26 p. 100 35 26 26 25
(*) Pour les premières de ces années surtout, on n'a pas de relevé complet, de là l'augmentation apparente du nombre des explosions. (Voir la note de la page 220.)
La loi sur les mines de houille, d'août 1872, prescrit (règlements généraux, art. 26) qu'un baromètre et un thermomètre soient placés au jour, en un lieu apparent, près de l'entrée des mines à grisou. (Voir Annales des mines, partie administrative, 7' série, t. II, p. 61.) Les explosions, si elles sont en quelque sorte préparées
par les circonstances météorologiques, doivent être, en outre, déterminées par quelque accident ou quelque imprudence, et l'introduction de ce second élément peut troubler notablement les recherches du genre de celle qui nous occupe. Un autre moyen de procéder dans ces recherches
serait d'étudier, d'une manière continue, l'apparition du grisou dans les mines. Or la seconde règle générale de la loi de 1872 (Annales, volume cité, p. 55) prescrit que, dans les mines où l'on a reconnu l'existence de gaz inflam-