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RÔLE DES POUSSIÈRES DE CHARBON
BANS LES EXPLOSIONS DE GRISOU.
un dépôt épais de om,oi à om,o2; c'était une sorte de croûte de coke friable ; on y reconnaissait, à la loupe, la forme arrondie des grains de charbons brûlés; la composition de cette croûte était la même que celle de la poussière de houille de la mine, moins la plus grande partie ou même la
totalité des matières volatiles. La flamme du grisou, qui soulevait cette poussière, a dû en dégager une grande quantité de gaz, et c'est seulement le manque d'air qui a empêché une partie du carbone de brûler aussi. » Les recherches de M. W. Calloway l'ont amené aux conclusions suivantes : Un mélange d'air, de grisou et de poussière de houille peut être explosible, bien que le mélange d'air et d'une seule des deux autres substances, en même propor-
tion, ne le soit pas ; un mélange d'air pur et
de poussière
de houille n'est pas explosible. L'appareil employé pour les premières expériences, faites à la houillère de Llwynypia, dans le pays de Galles, consistait en un conduit horizontal en bois, long de 5,5o,
haut de o",5o et large de o',15; ce conduit était
fermé
à l'une de ses extrémités et communiquait par l'autre avec
la partie supérieure du puits de retour d'air, dans
cet appendice. Le gaz combustible était amené par un tuyau débouchant près de l'extrémité fermée. C'était le gaz qui se dégageait d'un fort soufflard de la mine. Près de l'autre extrémité du conduit étaient une fenêtre et une
porte, et, tout au bout, un registre servant à
poussière dans le tube d'entrée d'air ; les particules les plus lourdes tombaient à terre, mais les plus légères étaient entraînées par le courant et passaient sur la flamme de la
lampe. Cette flamme semblait s'allonger quelque peu, mais sans jamais produire d'explosion, même avec des poussières bien séchées et criblées. Toutes les proportions possibles de poussière furent essayées infructueusement,
jusqu'à ce qu'elle devînt assez épaisse pour éteindre la flamme.
Les houilles essayées étaient de deux espèces, composées comme il suit N° 1.
régler la
vitesse du courant d'air. Les premiers essais ont porté sur l'air chargé de poussière de charbon seulement, sans grisou : une lampe à feu nu étant placée devant la fenêtre, on faisait arriver de la
(Houille
(Houille
bitumineuse.)
85,295 5,040 0,608 0,692 0,614 6,490
82,670 5,400 6,o5o ,o50 0,800 0,670 3,480
'00,000
100,000
Hydrogène Oxygène (par différence) Azote
Soufre Eau
Cendres
N° /
pour chaudières.)
carbone
lequel
s'exerçait l'aspiration d'un ventilateur. Un appendice vertical, long de om,6o, large de om,io dans les deux sens, s'ouvrait par-dessous près de l'extrémité fermée et servait à l'entrée de l'air. Une trémie, prolongée par un petit tube, permettait de faire tomber de la poudre de charbon dans
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1,261
En introduisant, en outre, dans le tube une petite quantité de grisou, on obtenait un mélange explosible on plaçait d'abord une lampe de sûreté devant la fenêtre, et l'on réglait la quantité de gaz introduite de sorte que cette lampe ne marquât pas. On la remplaçait alors par une lampe à feu nu, et l'on introduisait la poussière de charbon dès qu'elle touchait la flamme, une explosion se produisait et le conduit se remplissait d'une flamme rougeâtre, qui durait jusqu'à ce qu'on fît cesSer l'admission de poussière de charbon. On avait soin de vérifier, un instant avant l'introduction de la poussière, qu'il n'existait pas de mélange gazeux explosible dans la partie supérieure du conduit, en élevant la lampe. Le gaz de la mine se composait d'environ
TOME XI, 1877.
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