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DANS LES EXPLOSIONS DE. GRISOU.
RÔLE DES POUSSIÈRES DE CHARBON
95 p. toc) de gaz des marais et de 5,60 p. lao d'azote, et de petites quantités d'hydrure d'éthyle et d'anhydride carbonique (M. J. W. Thomas). On peut faire aux conclusions de ces premières expériences l'objection suivante : la poussière de charbon, en tombant dans le tuyau par lequel l'air entrait, a pu diminuer la proportion d'air au point que le mélange d'air et de grisou seul soit devenu explosible. Aussi M. Galloway n'en
est-il pas resté là. Il eut, sur ces entrefaites, l'occasion d'observer les effets d'une explosion dans la houillère de Llan, deux heures et demie seulement après l'accident. Toutes les parties de la mine voisines du théâtre de l'explosion, qui n'étaient pas balayées directement par des courants d'air, étaient remplies de fumée et de suie, au point qu'on ne voyait pas à trois pas devant soi. Le sol de la galerie, dans laquelle s'est produite l'explosion, était habituellement recouvert d'une couche de poussière de charbon sèche, sur toute sa longueur (i2o mètres) ; les 45 derniers mètres de cette galerie et les chantiers qu'elle desservait n'étaient aérés que par diffusion ; le grisou se dégageait parfois du charbon au bout de cette galerie et en deux autres points situés à une cinquantaind de mètres du premier, en quantité suffisante pour former des mélanges explosibles de faible volume. Néanmoins, une heure avant l'accident, on avait constaté qu'il n'existait aucune accumulation de gaz dans cette partie de la mine; et comme il y avait des lampes à feu nu dans chaque chantier, un mélange explosible qui se serait formé dans l'un d'eux, n'aurait pu s'étendre dans les autres sans détoner. Il est donc certain qu'il n'a pu s'accumuler dans les travaux
une
grande masse de gaz pendant l'heure qui a précédé rexplosion. D'autre part, id y avait sur les boisages, jusqu'à 300 tres des travaux, des croûtes de coke indiquant l'existence d'une grande masse de matière combustible ; et cependant
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les dégâts matériels étaient insignifiants. Les dépôts sur les boisages indiquent évidemment le sens suivant lequel l'air parcourait les galeries au moment où ils se sont formés. Pour concilier toutes les observations, on est conduit à supposer que l'explosion a commencé au fond de la ga-
lerie de niveau; que, dans cette galerie et dans deux branches descendantes qui s'en détachent, la croûte de coke s'est déposée pendant le mouvement de retour de l'air vers le centre d'explosion ; qu'au contraire, dans les.galeries qui aboutissent à l'entrée de la galerie de niveau, C'est
pendant le mouvement d'expansion de l'air, qu'elle s'est formée.
Toute autre hypothèse conduit à admettre l'existence de plusieurs centres d'explosion ; si l'on supposait, par exemple, que tout le coke s'est déposé pendant le mouvement d'expansion de l'air, il faudrait trois de ces centres, et en des points où le gaz ne pouvait pas s'accumuler. Tout semble prouver qu'un mélange détonant s'est formé au fond de la galerie, dans la partie qui n'est pas balayée
par le courant d'air ; que ce mélange s'est enflammé au contact de la flamme d'une lampe ; que cette première explosion a soulevé un nuage de poussière qui .a formé, avec l'air renfermant une petite proportion de grisou, un mélange faiblement explosible. Pour établir cette nouvelle théorie, il était important de déterminer pour quelle proportion minima de grisou l'air, chargé de poussière de charbon, devient explosible. Dans ce but, M. Galloway a fait de nouvelles expériences. Il se servait toujours du même conduit horizontal ; seule-
ment l'air, au lieu d'y être aspiré, y était soufflé à un bout par un petit ventilateur, et l'autre bout était ouvert. Il y avait deux fenêtres avec la trémie entre elles ; registre formé de deux parties symétriques était placé près du point d'entrée de l'air. Le ventilateur aspirait l'air à. travers deux chambres su-