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MOYENS I)E PRÉVENIR LES GRANDES CATASTROPHES
taines mines, où cependant un aérage énergique ne laissait rien à désirer.
A l'appui de cette opinion, nous rappellerons que les
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grandes catastrophes, notamment celle du puits Jabin, ont généralement eu lieu au moment où se produisait une dépression barométrique (voir note additionnelle A, p. 259) et qu'elles ont affecté des exploitations dans lesquelles l'étendue des anciens travaux pouvait permettre l'accumulation d'une grande quantité de gaz, Nous considérons donc comme d'une importance capitale, pour prévenir le retour de pareilles catastrophes, la nécessité de faciliter l'évacuation extérieure des réservoirs de gaz provenant des travaux abandonnés, réservoirs qui, en se déversant à certains moments dans le courant d'air de la mine, peuvent le rendre explosif par le simple fait d'une dépression barométrique ; une élévation de la température, ou encore l'affaissement du toit de la couche sur une certaine étendue, sont autant de causes qui augmentent le danger. Des moyens d'éviter l'accumulation du grisou par un drai-
Les couches de houille nage dans les anciens travaux. étant ordinairement inclinées sur l'horizon, on procède à leur exploitation par étages successifs communiquant avec
les puits d'extraction et d'aérage au moyen de galeries au rocher dont la distance, limitant la hauteur d'un étage, est variable selon l'inclinaison des couches, la difficulté d'entretien des travaux, l'importance de l'exploitation, etc. Procédant du connu à l'inconnu, on est généralement conduit à exploiter d'abord les étages supérieurs et à approfondir successivement les puits ou à en creuser de nouveaux pour arriver finalement à l'exploitation de la partie la plus profonde du gisement. De là résulte une première méthode générale d'exploitation par étages successifs de haut en bas. Le déhouillement de chaque étage s'opère ensuite par
CAUSÉES PAR LE GRISOU.
diverses méthodes, au moyen de sous-étages ou galeries de niveau divisant l'étage en plusieurs parties ; ces Méthodes peuvent se classer en deux groupes comprenant l'exploitation par sous-étages pris successivement de haut en bas ou de bas en haut, selon que l'exploitation de l'étage .commencera par la partie supérieure ou par la partie inférieure. Dans le premier cas, le danger provenant de l'accumulation du grisou dans les parties supérieures exploitées
sera généralement plus à craindre que dans le second. Quoi qu'il en soit d'ailleurs à cet égard, le système de drainage que je propose peut s'appliquer dans tous les cas, avec quelques modifications dans la méthode d'exploitation adoptée, quelle que soit d'ailleurs cette méthode. Pour fixer les idées, supposons une couche de houille CE, inclinée sur l'horizon et représentée en coupe fig. 1, Pl. VI; admettons que AB soit le puits de descente d'air et que le courant d'air,. après avoir parcouru le circuit des travaux,
retourne à l'extérieur par un autre puits MN, situé à une distance plus ou moins grande du précédent. Les galeries à travers bancs BU, DE, rejoignant la couche, indiquent les niveaux de deux étages d'exploitation ; nous admettrons que les travaux étant suffisamment concentrés, l'extraction n'a lieu qu'à un seul étage, c'est-à-dire se fait par une seule
recette B, comme cela se pratique d'ordinaire dans les grandes exploitations (d'ailleurs le drainage pourrait aussi s'appliquer dans le cas où l'extraction aurait lieu simultanément à plusieurs étages). Si la méthode d'exploitation employée est celle qui cocuporte les étages pris successivement en descendant avec exploitation de chaque étage de haut en bas, nous serons dans les conditions les plus favorables à l'accumulation du gaz dans les travaux. L'extraction ayant lieu par la recette B, la recette supérieure D est ordinairement fermée par un barrage ou une porte, afin d'empêcher le courant d'air de circuler dans les anciens travaux et de l'obliger à parcourir TOME XI, 1877.
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