Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
512
CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.
terraine. Le résultat final a consisté dans une augmenta-
tion de 1/5 sur le cube et aussi sur la section totale des maçonneries, qui est montée de 8.5o o à près de 0.000 mètres carrés. Le rapport de la surface devant être, d'après le projet primitif, occupée par les piliers souterrains à la superficie du réservoir, rapport qui était d'environ 25,5 p. loo était donc trop faible, eu égard au mode d'exécution de l'ouvrage, puisque, avant toute construction à la surface, les piliers souterrains se montraient, sur une certaine étendue, insuffisants pour résister à la charge du terrain supérieur. 1
L'augmentation du cube des maçonneries, jointe aux mo-
difications apportées au plan, a permis de reconstruire, dans de bonnes conditions, les piliers écrasés et qui ont été démolis, et de poursuivre, sans nouvel incident, l'exécution des piliers sous la vaste étendue à consolider. La construction postérieure des réservoirs et leur remplissage avec les eaux de la Vanne n'ont eu aucune influence visible sur les piliers de consolidation. Sur aucun point, depuis l'achèvement clé l'ouvrage, les maçonneries souterraines,
qui ont eu le temps de durcir, n'ont nécessité la moindre réparation. On est donc, semble-t-il, en droit de considérer le rapport de 28 p. oo, existant entre la section totale des piliers souterrains et la superficie occupée par les réser-
voirs, comme nécessaire et suffisant, dans les qui ont présidé à ce grand travail.
conditions
Calcul de la charge des piliers souterrains. - Il n'est pas possible de déterminer 'avec une entière rigueur la charge que supportent les piliers de consolidation, parce que cette charge dépend de diverses circonstances, notamment du degré d'imperfection avec lequel les maçonneries souterraines Sont calées sous le ciel de la carrière. Le tassement de ces maçonneries, en rapport avec leur hauteur et avec la nature des matériaux, la résistance des remblais circonvoisins, etc., jouent également un rôle qui n'est pas négli-
RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.
313
geable, mais dont l'appréciation ne paraît pas susceptible d'être traduite en formules mathématiques. Ces divers éléments interviennent pour diminuer l'effort que supporteraient des piliers établis dans les conditions de perfection théorique, et pour reporter une fraction de la charge sur les étaux de masse, les piliers à bras et les remblais préexistant dans la carrière. En les négligeant, on est conduit à une détermination de la charge des piliers supérieure à leur charge effective,
par conséquent à une charge maxima qui n'en est pas moins intéressante à connaître.
En premier lieu, on doit admettre que les piliers souterrains (y compris les étaux de masse, lorsqu'il y en a) portent tout le poids de l'édifice. S'ils ne le portaient pas, c'est qu'ils auraient été construits d'une manière défectueuse, et ce poids, en venant comprimer les remblais, déterminerait un affaissement du sol que l'établissement des piliers a pour but de prévenir. Ainsi, la conservation parfaite de l'équilibre du sol, malgré la construction de l'édifice, a pour condition que le poids de cet édifice sera exclusivement supporté par les piliers souterrains. Ce serait une pure illusion de croire que ce poids n'est
transmis en profondeur que partiellement par le terrain supérieur à la carrière, par exemple lorsque ce terrain a une épaisseur de 20 à 5o mètres. Dans tous les cas où l'étendue de la superficie souterraine à consolider est notable par rapport à l'épaisseur du terrain de recouvrement, le ciel de la carrière, considéré dans son ensemble, sup-
porte réellement le poidscles constructions élevées à la surface. Il n'y a de réduction de la charge que dans une zone relativement resserrée, située au pourtour de l'ouvrage, correspondant aux points où les couches dont le terrain est
formé s'infléchissent légèrement avant de se comprimer sous les fondations de l'édifice. En ces points, une partie du poids de la construction se transforme en efforts de trac-