Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 240]

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GÉOLOG iE DE KONGSBERG (NonvvÉGE).

GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE).

la puissance diminuait, et de om,20 s'abaissait à o'",o6,

recoupent nettement, par ordre d'ancienneté, la roche fondamentale, le granite ancien, le gabbro, la syénite. Nous

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mais le filon était toujours très-net ; le remplissage général

ne changeait pas, mais il n'y avait nulle part trace d'argent. A 416 mètres, on s'avança de 4o mètres dans le gneiss gris ; le filon avait de orn,o5 à om, 10; même rem-

plissage, mais pas trace d'argent. Dans la mine du Roi, sur le Sydgang ; à 35o mètres, on s'avança dans le gneiss gris ; au bout de 4 mètres, on trouvait quelques traces d'argent, qui disparaissaient aussitôt ; plus d'argent jusqu'à 18 mètres, point auquel on rencontrait un grand filon de quartz, auquel on s'arrêta. Dans la mine des Pauvres, sur l' Hovedgang ; à 54o mètres, on s'avança dans le gneiss gris de 48 mètres, sans trouver trace d'arient; le remplissage se composait en grande partie de calcaire lamelleux avec druses quartzeuses. Ainsi, les filons argentifères explorés dans le gneiss gris

en quatre points différents sur des longueurs de 70, 48, 4o mètres, se sont montrés, non pas pauvres, mais absolument dépourvus d'argent, sauf quelques traces en un seul point, et cela au voisinage immédiat de la zone est de la fahlbande, où, comme on verra au chapitre suivant, ils ont -été exceptionnellement riches, et dans la région de Kongs-

berg, où se sont concentrées les plus grandes usasses d'argent (*). § 4.

AGES RELATIFS DU PORPHYRE NOIR ET DES FILONS ARGENTIFÈRES.

Nous savons que les filons argentifères de Kongsberg

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avons vu que la dernière roche éruptive qui se présente dans le district minier est un porphyre noir, que nous avons étudié dans la première partie de ce mémoire ( chapi-

tre I, 2e paragraphe) et que nous avons rapproché des porphyres noirs anthracifères du plateau central. Il nous reste à examiner les âges relatifs du porphyre noir et des filons argentifères.

Nous avons signalé le dyke de porphyre noir qui se trouve vers l'extrémité ouest de la mine du Roi ( fig. s ,P1.IX).

Son croisement avec les filons argentifères est le plus souvent confus : on voit un mélange de calcaire et de débris de porphyre, et l'on ne peut rien conclure. Cependant, dans quelques cas assez rares, les choses se sont présentées plus clairement, et l'on a pu constater que le filon argentifère recoupait le porphyre.

Quand la fente du dyke est nette, elle est très-mince ; tantôt elle contient du calcaire et de l'argent, tantôt elle est dépourvue de tout remplissage. Quant au filon calcaire, il éprouve généralement aux environs du dyke un déplace-

ment plus ou moins grand avant de le traverser. Tout semble prouver que ce porphyre a opposé une grande résistance à la fracture et que les fentes filoniennes ne l'ont recoupé que difficilement.

Il y a une dizaine d'années, on perçait une galerie de direction vers l'ouest sur le filon principal de la mine du Roi, au niveau de 260 mètres. Le filon avait une puissance de om,36 et davantage; il était fort riche. Quand il rencontra le dyke de porphyre, sa puissance diminua tout à coup jus-

(*) Il est très-regrettable qu'on ait percé la Ch ristiansstoll au con-

qu'à l'épaisseur d'une feuille de papier, et sa direction

tact du gneiss gris et de la fahlbande, là où la richesse des filons est faible ou nulle. Parmi les 27 filons recoupés du jour à la mine du Secours, il y en a sans doute qui sont très-riches au sein de la fahlbande, mais dont la valeur n'est pas soupçonnée, car elle ne s'est pas signalée au croisement de la galerie.

dévia notablement. Enfin il traversa le porphyre sous forme d'une fente très-nette, mais très-mince. Grâce à la couleur blanche du filon calcaire, on peut le suivre facilement au travers de la masse foncée du porphyre,