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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LA SUBDIVISION DE TLEMCEN.
J'ai trouvé des fossiles en beaucoup de points de ces marnes, notamment à Deglem et .sur le Slib, à Abia, dans la plaine de Missiouen , et sur le flanc est du djebel
sons et de directions assez saillantes pour être mesurées
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Sfyan. Ils appartiennent à l'époque oxfordienne, d'après M. Pomel. Cette formation est assez développée dans les Traras et
dans le cercle de Nemours, dans l'ouest duquel, toutefois,
je n'ai pu encore en séparer les îlots de calcaire du lias qu'elle enveloppe très-probablement. Elle est bien développée aussi dans les environs de Gar Rouban ; mais on n'en trouve aucune trace à l'est de la Tafna, dans la subdivision de Tlemcen, bien qu'elle se retrouve plus à l'est dans la province, notamment à Saïda. A part ses fossiles,
elle ne se distingue nettement des calcaires du lias que par
sa composition minéralogique, mais non par une discordance marquée. Il y a cependant entre les deux une grosse lacune. Il y a donc lieu d'admettre que les îlots liasiques ont subi un mouvement lent d'émersion, puis un mouvement semblable d'immersion, mouvement s'étendant sur' des surfaces assez vastes pour n'avoir pas dérangé sensiblement l'horizontalité des couches. On comprend ainsi qu'ils puissent supporter en concordance une formation assez postérieure. Il se pourrait aussi qu'il existât quelque
discordance marquée, dissimulée actuellement par la difficulté qui se trouve fréquemment à apprécier la stratification des calcaires liasiques. Mais tel n'est certainement pas le cas sur le Slib, par exemple. Je n'ai pu non plus saisir aucune discordance bien certaine entre les marnes et l'étage de grès qu'elles supportent. Les apparences de discordance qui existent d'une façon assez prononcée dans les environs de la mine de Tiéta et de celle de Gar Rouban, se trouvent liées à l'existence de "grandes failles qui rendent toute conclusion positive impossible. Je crois pourtant qu'une telle discordance existe réellement, sans se traduire par des différences d'inclinai-
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avec certitude, et voici mes raisons de penser ainsi. Si l'on jette les yeux sur la carte et que l'on examine les environs du djebel Fillaoucen, on verra que le sommet de cette montagne est formé par l'étage des calcaires dolomitiques, et qu'au sud et à l'est, cet étage repose sur l'étage des grès de Bou Médine, mais au nord il repose directement sur les marnes oxfordiennes. Bien que sur les lieux on n'ait pu reconnaître aucune discordance mesurable dans
les allures des couches ni entre les marnes et les grès, ni entre les grès et les dolomies, ni même entre ces dernières et les marnes, il n'en est pas moins certain que les dolomies
passent tant sur les grès que sur les marnes et que, par suite, il y a là une discordance transgressive. Cela prouve qu'il y a sûrement discordance entre les marnes et les calcaires dolomitiques, mais laisse à deviner si les grès concordent avec les marnes ou avec les dolomies. Mais si l'on considère que ni grès ni calcaires dolomitiques ne s'observent plus au nord-ouest de la chaîne du Fillaoucen, et que le terrain jurassique, pourtant assez développé dans cette région, y est représenté seulement par les marnes et
par les calcaires liasiques, tandis qu'au sud et au sudest l'étage des grès et celui des dolomies prennent tout leur développement, il paraît évident que la place actuelle de la
chaîne du Fillaoucen a été fond de bassin à l'époque du dépôt des grès et des calcaires dolomitiques. Ces deux derniers étages sont plus intimement associés entre eux qu'avec les marnes; et le bombement des marnes qu'atteste la discordance transgressive ci-dessus doit être considéré comme ayant émergé un vaste îlot formé par le cercle de Nemours et les Traras, et cela avant le dépôt de l'étage des grès. Ce mouvement, seulement comme ceux qui ont existé entre
le lias et les marnes, a été lent et n'a altéré que fort peu l'horizontalité des couches. La structure du Fillaoucen s'explique ainsi sans difficulté, et l'isolement de l'étage des