Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 95]

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DE MM. LARTIGUE ET TESSE.,

ÉLECTRO-SÉMAPHOBES

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Contrôle immédiat de tout signal électrique envoyé,

par un signal automatique en retour reçu par l'agent expéditeur aussitôt que l'effet qu'il a voulu produire au poste correspondant est réellement produit, mais alors seulement; permanence de cet accusé de réception de telle façon que chaque agent connaisse constamment non-seulement l'état de son poste, mais aussi l'état des signaux des deux postes avec lesquels il est en correspondance ; 50 Impossibilité d'effacer un signal couvrant l'origine

d'une section au départ d'un train, sans l'intervention de l'agent de l'autre extrémité de la section qui, par l'arrivée du train annoncé, a la certitude que la voie n'est réelle-

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Réalisation du programme. Pour réaliser les conditions ci-dessus énoncées, on a séparé les sections les unes

des autres par des postes gardés et munis chacun d'un électro-sémaphore. Chaque électro-sémaphore porte essentiellement

1° Deux grands bras mobiles autour d'un axe horizontal parallèle à la voie, ces deux bras placés à la partie supérieure du mât servant respectivement à couvrir les trains sur l'une ou sur l'autre voie à leur passage au droit du poste ; 20 Deux petits bras ou voyants situés beaucoup plus bas

que les précédents et qui ne servent qu'à annoncer au garde le passage (sur l'une ou l'autre voie) d'un train au

ment plus occupée ; Par contre, réduction au temps rigoureusement nécessaire du délai pendant lequel la voie est maintenue fermée, ce délai cessant aussitôt que le train a quitté la section ; 6° .... (spécial à la voie unique; voir deuxième partie, page 198); 7° Simplicité et uniformité des appareils électriques éta-

droit de celui des deux postes voisins qui précède le poste considéré (clans le sens de la marche du train); 50 Quatre appareils électro-mécaniques ; chacun de ces appareils est relié mécaniquement à l'un des bras de l'électro-sémaphore qu'il permet de relever, et électriquement au bras correspondant du sémaphore voisin dont il peut

blis dans des conditions de solidité parfaite et aussi peu susceptibles que possible de dérangements, de façon à n'exiger que peu d'entretien et à pouvoir être manipulés par les agents, hommes ou femmes, que l'on emploie

40 Des timbres tintant lorsque les grands ou les petits

déterminer la chute ;

bras tombent sous l'influence du courant venant d'un poste voisin;

5° Une pile de 12 éléments Leclanché placée dans une

d'habitude pour la garde de la voie et des passages à

boîte au pied du sémaphore.

niveau; 8° Avertissement par un signal acoustique de la produc-

Une double ligne de fils télégraphiques relie chaque électro - sémaphore à l'électro-sémaphore voisin ; un des

tion de tout signal électrique envoyé d'un poste corres-

deux fils sert aux signaux des trains montants et l'autre aux signaux des trains descendants.

pondant (*). (*) Pendant que la compagnie du Nord faisait établir sur la ligne de Chantilly les électro-sémaphores de MM. Lartigue et Tesse, l'État belge inotallait les appareils de MM. Siemens et Halske entre

Gand et Ostende. Ce système a pour but de réaliser la condition essentielle de la dépendance réciproque des signaux à vue (faits sur la voie) et des signaux électriques (transmis des postes); mais les manoeuvres des signaux à vue et celles des envois de courants étant séparées, l'immobilisation du signal à l'arrêt n'a lieu eifec-

tivement que si l'appareil électrique a réellement fonctionné, et si le courant a parcouru tout le circuit. L'annonce des trains en avant est faite par une manoeuvre distincte, dont l'effet n'est visible que dans l'intér;eur du poste. Enfin certaines manoeuvres de l'exploitation courante exigent que l'agent 0111:re SOn appareil pour modifier à la main la fonction des signaux, ce qui est considéré en général comme incompatible avec des conditions absolues de sécurité.