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ÉLECTRO-SÉMAPHORES
DE MM. LARTIGUE ET TESSE.
Principe fondamental sur lequel reposent les appareils. Aimant Hughes. - Dans l'électro -sémaphore constitué essentiellement comme il vient d'être dit, l'action principale des appareils consiste : 1.0 à fermer mécaniquement la
la force attractive de l'aimant, force qui peut être considérable puisque l'on sait construire aujourd'hui des aimants qui soutiennent plusieurs centaines de kilogrammes. On peut donc, à distance et électriquement, déclancher une force considérable, et si, après un effet semblable, un agent ou un moteur quelconque remet les choses dans l'état primitif, le même phénomène pourra être reproduit indéfini-
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voie et à l'ouvrir électriquement; 2° à annoncer le train électriquement et à effacer mécaniquement le signal d'annonce au moment du passage du. train. La fermeture mécanique et l'effacement mécanique sont effectués par l'agent du poste au poste lui-mente, et par conséquent cette opération ne présente aucune difficulté spéciale; mais l'ouverture électrique de la voie et l'annonce électrique du train sont faites à distance puisque l'agent qui opère est à un poste, tandis que les pièces mises en mouvement sont au poste voisin. Or, s'il est facile, avec les appareils électriques ordinaires, de mettre en mouvement à distance des pièces mécaniques de faibles dimensions, il n'en est plus de même lorsqu'il s'agit de mettre en mouvement à distance des bras sémaphoriques de grande dimension placés en plein air et soumis à toutes les intempéries ; il ne fallait plus songer à employer ici l'action directe de l'électricité, et, les inventeurs ont eu recours à l'emploi de l'électro-aimant Hughes. L'appareil connu sous le nom d'aimant Hughes (Pl. V, fig. 5 bis) se compose d'un aimant ordinaire en forme de fer à cheval, dont les deux branches NS sont terminées par des cylindres en fer doux entourés de bobines EE dans lesquelles on peut faire passer un courant électrique. En l'absence de tout courant, les cylindres formant pôles de l'aimant supportent un poids P proportionné à la force
de l'aimant ; mais si l'on fait passer par les bobines
un courant de sens contraire à celui qui produirait
EE
l'ai-
mantation qui existe dans l'aimant NS, on affaiblit celui-ci, et si cet affaiblissement est supérieur à la différence qui existait entre la puissance de l'aimant et lu poids suspendu, l'équilibre est rompu, et il y a chute du poids P. La force ainsi mise en jeu est donc seulement limitée par
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ment par des émissions successives de courant de sens déterminé. Tel est l'organe utilisé dans les appareils des électro-sémaphore. Cette explication du principe sur lequel repose l'appareil était nécessaire pour permettre de comprendre la description qui va suivre et dans laquelle le mot bras enclanché vent dire bras soutenu dans sa position par l'action attractive de l'aimant Hughes, et le mot bras déclanché doit s'entendre bras qui est tombé de sa position primitive (enclanchement) par suite de l'a fraiblissement de l'aimant Hughes par un courant. Description d'un électro-sémaphore pour double voie. Il est nécessaire maintenant d'examiner la construction de l'électro- sémaphore et le rôle mécanique , électrique ou électro-mécanique de ses différents organes. Eafig. i de la Pl. V représente l'ensemble d'un mât électro-sémaphorique ; elle est complétée par la légende suivante: Mât électro-sémaphorique. A, B. Grands bras ou bras supérieurs (signaux pour les mécaniciens (grand bras pendant Bon partie caché). a, b. Petits bras ou bras inférieurs (signaux pour l'agent du poste) (le bras b est supposé relevé et caché par le mât). M'. Appareils électromécaniques pour les mouvements sur l'une des deux voies. (Les deux appareils semblables pour les mouvements sur l'autre voie sont de l'autre côté du mat cachés par les premiers.) Tringle de tirage, communication mécanique entre l'appareil M et le grand bras. 1. Tringle de tirage, communication mécanique entre l'appareil M' et le petit bras. Q, g. Timbres concentriques d'avertissement des déclanchements.