Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 156]

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MÉTALLURGIE DU NICKEL.

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MÉTALLURGIE DU NICKEL.

rasser de l'arsenic, l'un des artifices que j'ai indiqués plus haut. Dans la dissolution chlorhydrique, on précipite successivement les différents métaux par des réactifs appropriés. Cette opération est très-délicate, vu la faible différence qui existe entre les propriétés des différents métaux. Quand la dissolution contient beaucoup de fer, on commence quelquefois par l'évaporer à sec et par calciner le résidu : de la sorte, une partie du fer part à l'état de chlorure volatil et une autre partie passe à l'état d'oxyde in-

soluble, de sorte qu'en reprenant la matière par l'eau on obtient une dissolution qui ne contient plus autant de fer que la dissolution primitive et qui ne contient plus d'acide chlorhydrique en excès. Cette opération nécessite, chez les

ouvriers qui la pratiquent, une grande habileté, pour ne pas occasionner de pertes sensibles en nickel et en cobalt.

La dissolution est traitée d'abord par du carbonate de chaux qui précipite le fer en même temps que du cuivre et de l'arsenic, quand il y en a dans la dissolution. On précipite ensuite le cobalt à l'état de sesquioxyde par du chlorure et du carbonate de chaux. S'il reste beaucoup de cuivre dans la dissolution, on peut le précipiter par le sulfure de calcium. S'il n'en reste pas beaucoup, on traite la dissolution par de la chaux qui précipite le nickel à l'état de protoxyde, en même temps que ce qui reste de cuivre. § 2.

Exemple emprunté à l'usine de Scopello.

On prépare annuellement à l'usine de Scopello 1 20 tonnes

de mattes qui ont la composition suivante : Ni. Co Cu

Fe

6 12

25 35 100

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Dissolution de la malte. - On commence par la pulvériser, puis on la charge dans des vases en grès placés eux-mêmes dans des tonneaux en bois. L'espace compris entre le vase et le tonneau est occupé par de l'eau, et l'on y envoie de la vapeur fournie par une vieille chaudière à un seul cylindre et sans bouilleurs. Le vase en grès est fermé

par un disque de bois muni d'un tube de dégagement en fer. On ajoute de l'acide chlorhydrique contenant 55 p. 100 de gaz HC1. L'acide sulfhydrique se dégage par le tube en fer et on l'allume; quand la flamme baisse, on rajoute de l'acide jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus rien. On décante la dissolution et on laisse les résidus dans le vase pendant

trois opérations. Après la troisième opération, on retire ces résidus qui sont riches surtout en cuivre, mais aussi en nickel et cobalt, et on les repasse dans le four à cuve avec le minerai ou avec la matte.

Dans ioo parties de matte, il y a 29 parties de soufre, en faisant abstraction de celui qui est combiné au cuivre. Il faut donc théoriquement une quantité de HC1 égale à 29><

56,5 6

= 66, ce qui correspond à 200 d'acide du

commerce. Théoriquement, pour une partie de matte, on devrait consommer exactement 2 parties d'acide : en lait, on en consomme 2 et demie. Après chaque opération, le liquide passe du vase de dissolution dans un tonneau de dépôt au moyen d'un siphon. 11 y a deux batteries, qui se composent chacune de 3 vases de dissolution et d'un tonneau de dépôt. Évaporation à sec. - La dissolution chlorhydrique de fer, nickel et cobalt est évaporée à sec dans un four à réverbère. L'apPareil se compose d'une espèce de grande bassine en fonte, garnie intérieurement d'une chemise en briques. S'il se fait des fentes dans la chemise en briques, on les bouche avec un ciment composé de houille et de brique pilée. Au début, on faisait passer la flamme d'abord