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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS L'USINE MÉTALLURGIQUE DE MESSEMPRÉ (ARDENNES). 207
L'un des fragments de la tôle enlevée, qui a été retrouvé au milieu des briques, avait à peu près la même épaisseur.
génératrices, qui paraissent développés surtout sur les mor-
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Pour nous rendre compte de cet amincissement considé-
rable, nous avons fait forer des trous sur une section du bouilleur, passant par le milieu de la déchirure, ainsi que le long d'une génératrice 'passant par le même point. Nous avons constaté qu'en 4 points de la section, l'épaisseur était respectivement de 3rnm,5 6min 6mm,5 et 5mm,5, qu'en 7 autres points pris le long de la génératrice, elle était i"panneau 2e panneau.
presque pas nunineissenaent. n° i, 4",4 et 5mm,5 1.1°
2, 5",3.
nO 3, 55. 5' panneau
n° Lt, 6",00. no 5, 5",oci.
n° 6, 2,25. é' panneau
ir 7, 3"'mo..
L'usure atteint également l'autre bouilleur et le corps principal, car deux trous forés, l'un dans le bouilleur l'autre dans la chaudière, nous ont donné respectivement 6rnm,3 et 6,5, tandis que les épaisseurs primitives étaient de 8 et
Nous avons reconnu qu'il en est de même pour toutes les chaudières de l'usine, dont la tôle est amincie dans des proportions plus ou moins fortes. L'usure est donc parfaitement établie. Elle affecte toutes les parties léchées par les flammes ; mais, en ce qui concerne le générateur qui nous occupe, elle est surtout considérable sur les panneaux chauffés le plus fortement, et, le long d'une génératrice placée un peu au-dessus de la rivure longitudinale extérieure du bouilleur éclaté. La surface extérieure de la tôle était très-nette, lavée
ceaux arrachés. On observe en outre, à l'angle de l'un des fragments, un défaut de soudure qui a occasionné le dédoublement de la tôle; en ce point, il y a un très-léger boursouflement de la surface, qui affecte seulement la feuille extérieure. On voit enfin quelques taches rougeâtres, indices d'une oxydation superficielle.
A l'intérieur, les depôts incrustants étaient en partie enlevés, mais la surface était un peu rugueuse. Dans le voisinage de la déchirure, ces dépôts, qui n'ont pas ordinairement plus de 2 à 3 millimètres, pour une période de marche de trois semaines, atteignaient 6 millimètres. Causes de l'explosion.- Nous possédons maintenant tous les éléments nécessaires pour rechercher la cause de l'explosion.
La chaudière ne devait pas manquer d'eau. Il résulte, en
effet, de l'enquête qu'elle avait été alimentée un quart d'heure environ avant l'accident. Nous pouvons encore donner comme preuves de cette assertion, d'une part la grande quantité d'eau qui s'est répandue dans toute l'usine, d'autre 'part la position de la déchirure, qui se fût produite sur le corps principal, si l'eau s'était abaissée au-dessous du niveau réglementaire. Il n'y avait pas d'excès de pression. Les témoignages qui
ont été recueillis s'accordent, en effet, à reconnaître que le manomètre marquait moins de 5 atmosphères. Rien n'autorise d'ailleurs à supposer que le machiniste ait surchargé ses soupapes, car, dans toutes les vérifications qui ont été
faites antérieurement, ces appareils ont été reconnus en parfait état. On ne peut donc expliquer l'explosion ni par un manque d'eau, ni pa'r un excès de pression.. La cause doit unique-
qu'elle a été par une énorme quantité d'eau bouillante. En l'examinant attentivement, on remarque de petits sil-
ment en être recherchée dans l'usure de la tôle, circon-
lons, peu profonds, légèrement sinueux, dirigés suivant les
Nous avons dit que, sur les bords de la déchirure, le
stance aggravée par une défectuosité locale.