Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 167]

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A AIR CHAUD ET VAPEUR SURCHAUFFÉE.

NOUVEAU FOUR A PUDDLER

52o Fonte.. Houille.

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L'économie a donc été pour la fonte de 2o kilogrammes, pour 1. 000 kilogrammes de fer puddlé, et pour la houille de 145 kilogrammes. Nos fours qui sont à deux portes opposées et tous pourvus de notre puddleur-mécanique, établi dans nos usines depuis bientôt 5 ans, recevaient une charge de 5oo kilogrammes.

Depuis que nous faisons usage d'air et de vapeur sur-

chauffés, ils ont été agrandis et reçoivent 55o kilogrammes.

Les résultats obtenus nous conduisent à les agrandir de nouveau. Nous allons porter leur charge à 400 kilogrammes, mais nous pensons arriver à dépasser ce chiffre. Avec la charge actuelle de 35o kilogrammes nous faisons de 16 à 17 charges en 24 heures, soit 5. 000 à 5.2oo kilogrammes environ de fer puddlé brut, au lieu de 4.5oo à 4.400 kilogrammes que nous obtenions auparavant. Cette augmentation de 17 à 18 p. ioo dans la production nous replace dans les conditions du puddlage des anciennes fontes au charbon de bois de Champagne. FONCTIONNEMENT DE L'APPAREIL ET DISCUSSION DES RÉSULTATS.

Tout en nous gardant bien d'abuser des chiffres, nous essayerons d'analyser les causes de ces résultats. 11 s'agit d'abord d'évaluer la quantité de chaleur apportée au four 1. Par l'échauffement de l'air ; 20 Par la combustion des gaz provenant de la décomposition de la vapeur d'eau. i° Nous admettrons que la quantité d'air nécessaire à l'alimentation de la grille de nos fours à puddler est de 21 kilogrammes par minute ; chiffre qui correspond à 10 kilo-

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grammes d'air par chaque kilogramme de houille. Cet air étant échauffé de 45o° par sa circulation dans l'appareil à lames, apporte à la grille 21 .>< 0.258 >< 450 = 2.249 calories (*). Mais avec de l'air aussi chaud et sec, la combustion,

nous l'avons dit plus haut, serait si vive que la chaleur se concentrerait exclusivement sur la grille. Les barreaux ne tarderaient pas à se brûler et se souderaient aux mâchefers résultant de la fusion des cendres de la houille, au point de rendre le décrassage de la grille impraticable ; les murs et la voûte du foyer seraient rapidement détruits, tandis que le laboratoire du four, relativement froid, serait traversé par une flamme oxydante comme le dard d'un chalumeau.

Dans ces conditions, le puddlage donnerait un déchet énorme ;. il serait pratiquement impossible.

L'introduction de la vapeur d'eau surchauffée remédie à tous ces inconvénients. Elle transforme l'excès de chaleur que possède la grille en flamme qui remplit le four. L'expérience nous a conduit à mélanger avec l'air qui alimente la combustion 900 à i .000 grammes de vapeur par minute ("). Avec cette addition, la grille ne s'échauffe phis qu'au degré convenable; les mâchefers ne se soudent plus aux barreaux et le décrassage devient facile; la flamme abondante dans le four est chaude et singulièrement transparente, et elle préserve efficacement le fer de l'oxydation, si (1 Ces 2 .Li9 calories représentent 280 grammes de houille par minute, soit /mil kilog. par 24 heures, ou 13 p. 100 de la consommation.

(**) Il faudrait n'introduire que 7 à 800 grammes de vapeur surchauffée si l'on ne devait dépenser pour la dissociation que la chaleur additionnelle résultant du chauffage de l'air et de la vapeur ;

mais la grille s'entretient plus facilement et la flamme n'est pas moins chaude quand cette proportion est dépassée de quelques dixièmes.