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NOUVEAU FOUR A PUDDLER
A AIR CHAUD ET VAPEUR SURCHAUFFÉE.
nous en jugeons par l'accroissement de rendement que nous obtenons. 2° Il nous reste à examiner comment la vapeur ajoutée
à 19 1/5 p. 100, en ce sens que nos fours à air et vapeur surchauffés, tout en brûlant 0,193 de moins que les fours ordinaires, chauffent bien davantage. On se l'explique facilement, si l'on remarque que la combustion de l'hydrogène et de l'oxyde de carbone fournis par la décomposition de l'eau a lieu dans le laboratoire même, et pour ainsi dire au contact de la matière à élaborer ; il est évident que, pour obtenir cette haute température sans le secours du gaz à l'eau, il faudrait ajouter à la consommation de houille beaucoup plus de 19,5 et même, nous n'hésitons pas à le dire, plus de 25 p. 100.
Sec
dans les conditions que nous avons dites, peut remplacer un certain poids de houille. La décomposition de la vapeur a lieu aux dépens de la chaleur de la grille même. Il se produit de l'hydrogène et de l'oxyde de carbone qui se mêlent aux autres gaz composant la flamme et élèvent sa température en s'y brûlant. La combustion de l'hydrogène restitue exactement la chaleur absorbée par la dissociation des éléments de l'eau. Quant à l'oxyde de carbone, comme il résulte de la combinaison du charbon de la grille avec l'oxygène de l'eau, il n'est pas accompagné d'azote. L'économie résulte donc de la suppression de tout l'azote correspondant à l'oxygène de l'eau. Or, les 9ooà i.000, soit 950 grammes d'eau que nous décomposons, fournissent 844 grammes d'oxygène sans azote, tandis que 844 grammes d'oxygène atmosphérique sont accompagnés de 844
5,33 =2.810 grammes d'azote;
ainsi, l'emploi de l'eau évite l'introduction dans la flamme de ak,810 d'azote par minute. La chaleur spécifique de l'azote étant 0,244, si l'on évalue à 1.600° la température de la flamme, 2',810 grammes d'azote absorberaient 0,244 = 1.097 calories enlevées du labo1.600 2.810 ratoire même du four. Ces 1.097 calories représentent 157 grammes de houille par minute, soit 197 kilog. par 24 heures. C'est 6 1/3 p. ioo de la consommation, qu'il faut ajouter aux 15 p. ioo fournis par l'air chaud ; ensemble 19,5 p. 100 (*). Mais en réalité, l'économie de houille est bien supérieure (*) Nous avons dit que, depuis l'emploi des nouveaux fours, la
Cette élévation de température, accompagnée d'une flamme abondante, est profitable à tous égards :
i° Elle permet d'ajouter à la charge de fortes doses de battitures ou de minerais riches, sans altérer la qualité. Nous augmentons ainsi le rendement et prolongeons la durée de la sole. 2° On sait qu'on n'obtient de bon fer puddlé qu'en puddlant très-chaud, sauf à évacuer les premières scories. Nos nouveaux fours sont donc éminemment propres à la fabrication du fer à grain fin ou de l'acier, qui exige une haute température en même temps qu'une flamme réductrice pendant la période finale. 5° Notre système de chauffage permet d'accroître le poids
des charges. Or, dans un four bien nourri de flamme à haute température, cet accroissement n'a d'autre limite que les forces de l'ouvrier puddleur. L'usage de notre puddleur mécanique a permis de reculer très-sensiblement cette liconsommation de houille était tombée de 755 à 610 kilog. ; ce qui
fait une diminution de le kilog. Ces 145 kilog. sont à très-peu près les 0,23 de 6i 0. L'économie réalisée dépasse donc l'indication de la théorie. On ne saurait s'en étonner, si l'on remarque que dans nos calculs, nous avons attribué à la houille une puissance calorifique de 8.000 calories, qui suppose une combustion absolument complète.