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REVUE DE GÉOLOGIE. 452 véritable Iguanodon dans le. terrain kimméridien de Boulognesur-Mer. Il a donné à ce reptile, très-voisin de l'Iguanodon Man-
telli du wealdien, le nom d'I. prcursor. M. Pellat (i) est d'avis de faire rentrer dans l'étage portlandien du Boulonnais les schistes de Châtillon et les grès du moulin Hubert, épais en tout de 3c, mètres, et dont il avait fait jusque-là
le sommet de l'étage kimméridien. Avec l'ostrea virgula, ces couches contiennent de nombreux fossiles du portlandien moyen, tels que Cardium Morini, Corbula Bayani, Perna Bouchardi, Am-
monites gigas. De la sorte, le terrain jurassique supérieur du Boulonnais comprendrait les divisions suivantes. Couches à Astarte similis. Cardium dissimile. Portlandien supérieur. d'Alprech. Grès à cardium. moyen.. . Argiles à Ostrea expansa. Grès de Ningle. Sables de Terlincthun. Poudingue de Châtillon. inférieur Grès du Mont-Lambert. Schistes de Châtillon. Grès du Moulin-Hubert. Argiles et cale. à Amm. Caletanus. Virgulien. Grès de Conninethun. Ptérocérien
Arg. et cale. à Amri. orthoceras. Arg. et calcaire à Pholadomya hortulana.
Astartien .
Grès de Wirvigne. Oolithe d'Epitre. Grès à Trigonia Bronni. Argiles à Ostrea deltoidea.
Kimméridien.
ti est à remarquer que l'étage portlandien ainsi constitué comprend une grande partie du kimmeridge-clay des Anglais. BOURGOGNE.
M. Tombec k (2) a reconnu que le calcaire de
Lévigny, près Mâcon, peut se diviser en deux horizons, l'un, inférieur, argovien, avec Ammonites Martelli et ostrea clilatata, l'autre, supérieur, avec Cidaris florigemma, Pecten vimineus, Terebratula vicinalis, Ammonites Marantianus, A. bimammatus, A. polygiratus, ces derniers fossiles caractérisant le corallien. A ces espèces sont
associés les A. Palissyanus et A. Fialar, qui indiquent aussi la zone à A. tenuilobatus; dans ce cas, cette zone, à Lévigny, devrait
être regardée comme nettement inférieure à l'astartien et occupant un niveau franchement corallien. (1) Bull. Soc. géol. [3], IV, 364.
c4) Bull. Soc. géol. in IV, 556.
TERRAINS.
455 D'après M. J. Martin (i), le callovien n'est représenté, sur le versant méditerranéen de la Côte-d'Or, que par l'assise supérieure à Ammonites athleta ; cette assise elle-même n'existe pas partout, et l'oolithe ferrugineuse oxfordienne à Ammonites corclatus recouvre parfois le bathonien sans intermédiaire. Cette oolithe, peu épaisse, mais riche en fossiles, est couronnée par les calcaires à spongiaires et les marnes à pholadomyes. Puis viennent les calcaires pseudo-lithographiques à Pholadomya lineata et enfin les
marnes et calcaires marneux supérieurs à Pholadomya cor et Ostrea caprina, qui terminent l'oxfordien et établissent son passage au corallien.
La faune de l'oxfordien ferrugineux comprend des types de l'oxfordien, d'autres du calcareous grit , d'autres enfin des couches à Ammonites transversarius de Birmensdorf. M. Martin est d'avis, en conséquence, qu'il n'est pas opportun de maintenir l'existence d'un étage argovien distinct de l'oxfordien, M. Del a fo n d (2) a décrit le terrain jurassique supérieur de la côte Châlonnaise.
L'étage corallien a de 80 à H). mètres; il se subdivise en calcaire oolithique rouge à Cidaris fiorigemma, dalles coralliennes à Ammonites Achilles, Ostrea spiralis, Terebratula insignis, enfin oolithe blanche corallienne à Diceras arietinum et Ostrea solitaria.
L'astartien et le ptérocérien paraissent représentés par 7 ou 8 mètres d'un calcaire jaunâtre à Rhynchonella inconstans et Polypiers.
Au-dessus vient un calcaire hydraulique à O. Thurmanni et Diceras Monsbeliardense, qui, d'après M. J. Mar tin, représenterait le virgulien. Enfin la série jurassique, à la montagne Saint-Hilaire, est terminée par Lio mètres au moins de calcaire compacte, avec veines sableuses, offrant parfois la texture d'une brèche à fragments anguleux de calcaire noir. Cette assise pourrait être l'équivalent du portlandien. M. Pella t (5) y a recueilli des nérinées avec le Mytilus Morrisi. JURA. M. de Tribolet (4) avait proposé de réunir en un seul étage, dit r auracien, le calcaire grumeleux corallien de la Haute-
(I) d'Iéna. Acad. des sciences de Dijon, 1877. Bull. Soc. géol. [3], V. 178. Bull. Soc. géol. [3], IV, 641. Bull. Soc. géol. [3], IV, 651. Bull. Soc. géol. [3], IV. 285. Revue de géologie, XIV, 121.