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MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
de terre végétale très-pauvre en grains de minerais, sur une épaisseur de om,5o à t mètre, puis les parties plus basses étaient tirées à ciel ouvert et lavées le plus souvent sur place. On suivait de préférence les directions où le banc semblait s'épaissir, et l'on attaquait avec plus de vigueur que les autres les points où la teinte grisâtre de la couche
promettait un rendement un peu supérieur à celui des bancs rouges. Dans le sud du département, près de Vauxsous-Aubigny, on extrayait la mine par petits puits; elle paraît mieux en place dans cette région et se présente généralement accompagnée de très-nombreux fossiles. Jusque vers 186o, de nombreux ateliers de lavage traitaient ces minerais et approvisionnaient beaucoup d'usines. Cependant l'importance de ces minières avait déjà diminué depuis 10 ans. Comme pour toutes les usines métallurgiques, il y a eu plusieurs périodes successives d'activité et de ralentissement : l'absence des crasses de forges à bras dans les bois de la région du minerai dont nous nous occupons semble montrer que les plus anciens forgerons négli geaient cette catégorie de terre à mine et lui préféraient celles des environs de Saint-Dizier, d'Eurville, et même de Nogent : le motif de cette différence tient sans cloute à ce que, dans les temps primitifs de la sidérurgie, la couche oxfordienne avait passé inaperçue. Ce n'est guère qu'au
xine et rive siècle que nous rapportons le rapide développement de ces minières. Par la comparaison des crasses
de forges que nous avons vues, nous sommes porté à supposer que cette fabrication a pris naissance aux environs de Saint-Blin , Liffol-le-Petit , Prez-sous-Lafauche , Manois, en s'étendant rapidement ensuite vers Rimaucourt, Bologne, Riaucourt, dans le courant du lm" siècle. A la fin de cette période, il y avait de très-nombreuses usines dans
cette région, et quelques-unes ne manquaient pas d'importance : nous citerons notamment celle qui existait à moitié chemin entre Riaucourt et Bologne, et qui a disparu
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fin du xv° siècle avec la plupart de ces congénères, vers la probablement; seulement celle-ci présente ce caractère particulier de n'avoir pu renaître de ses cendres, un siècle plus tard, en même temps que les autres, ce qui permet de de la la juger complètement et même de se rendre compte fixité du procédé de fabrication qui y a été employé pendant la durée de son existence. Lors de la renaissance de ces usines, l'emploi des minerais d'alluvion oxfordiens s'est étendu beaucoup plus au sud, et des forges se sont créées successivement, puis des hautsfourneaux, à Orges, Châteauvillain, Chevrolay, Coupray, Arc-en-Barrois, etc., pour consommer les charbons de bois
du pays, en amenant aux usines les mines de Latrécey,
d'ailCréancey, Bricon, toujours lavées sur place. Ce sont qui ont leurs ces minerais et les fontes qui en provenaient donné lieu à la création des forges de Châtillon, de Rocvilliers et de Moirons, tandis que, plus au nord, les minières les de Jonchery, Euffigney, IVIarault, etc., alimentaient usines de Coudes, Brethenay, Riaucourt, Bologne, Rimaudu fer était court, Montot, Manois, Ecot ; une bonne partie la coutellerie. consommée à Nogent et Langres, pour Grâce à la facilité de fusion des minerais lavés de cette de provenance dans les petits hauts-fourneaux au charbon l'imbois, on les employa de plus en plus à cet usage, et jusque portance des exploitations s'accrut successivement d'emploi des vers iS4o, moment qui représente le maximum époque, au contraire, ces minerais miliaires. Depuis cette avantages ont cessé de compenser, d'une part, la mauvaise difficulté situation topographique des usines, de l'autre, la qui ne rende laver, sans trop de frais généraux, des terres les minerai en moyenne
aussi fermaient que 12 p. loo de n'existe minières ont-elles disparu l'une après l'autre, et il plus que celles de Marault, oà l'on tire une partie seuleRiaucourt. ment de la consommation des hauts-fourneaux de des voies de transport parMais la moindre amélioration