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MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
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venant à cette usine y amènera à trop bas prix les mines
de la Blaise et de la Meurthe pour que les dernières minières de Marault puissent lutter avec la moindre chance de succès.
La quantité de fer renfermé dans ce gisement est cependant assez considérable : nous admettons qu'on en a tiré jusqu'ici environ i million et demi de tonnes de minerais lavés représentant 5oo.000 tonnes de fonte, et qu'il en reste 5.000 hectares avec i mètre de couche à io p. ioo, soit 5. 000. 000 de mètres cubes de mine lavée ou 2 millions et demi de tonnes de fonte, quantité qui forme à peu près le tiers de ce qui reste disponible dans tous les gisements ferrifères du nord du département. Mais il est supposable que ces minerais ne seront pas utilisés avant l'épuisement de tous ceux que peuvent fournir l'ouest de l'Europe et le nord de l'Afrique : c'est dire qu'ils ne peuvent pas entrer en ligne de compte dans l'évaluation de nos richesses. Nous donnons ici les analyses de divers échantillons de
mine bien lavée provenant des terrains anciennement exploités ; on y reconnaîtra que les mines oxfordiennes compteraient parmi les meilleures ressources métallurgiques
du pays sans leur pauvreté au lavage. Les fontes qu'elles produisent, avec addition d'une faible proportion de minerais alumineux, de Wassy, par exemple, sont remarquables par l'absence presque complète du soufre et du silicium, mais elles sont sensiblement phosphoreuses. ORGES.
Eau, acide carbonique.. Silice Alumine Chaux
.
Peroxyde de fer. Peroxyde de manganèse. Fer.
Totaux
Mine grise,
Mine rouge.
18,0 8,3
15,3
3,9 6,7 62,5 .
1,0 101,4 13,75
4,9 5,4 1,6
CIIÉANCEY.
BRICON.
-
BLESSONVILLE.
Mine
Mine
noire,
grise.
17,6 7,7 1,1
16.1 6;3 10,0 3,9 63,0
15,2 6,9 3,6 1,7 73,2
1,0
5,0 67,0 2,0
100,2 50,40
100,4 46,9
72,0
-
Mine ronge.
1.0 100,2 44,1
100,6 51,2
VI. - TERRAIN PORTLAND1EN.
Minerais remaniés. - Sur les plateaux qui dominent la Marne et la Thonna,nce, aux environs de Joinville, on rencontre des minerais d'excellente qualité dont l'origine et la
date sont fort incertaines
nous reviendrons sur cette
question après l'examen des gisements du néocomien infé-
rieur. lis ont pour caractère commun de se trouver fort irrégulièrement distribués dans des fissures ou dans des cavités des calcaires portlancliens. Leur texture est loin d'être uniforme. Généralement ils forment des croûtes peu épaisses, mélangées d'argile et de carbonate de fer impur, souvent brisées en menus fragments, au moins en appa-
rence, par des remaniements postérieurs à leur dépôt, parfois fermés en forme de boîtes plus ou moins cubiques ou sphériques et renfermant des noyaux sableux, argileux ou carbonatés, toujours assez chargés de fer intimement mélangé et de petits grains oolithiques. On trouve aussi beaucoup de ces grains clans le banc d'argile où les morceaux de minerais sont plongés. Sur d'autres points, le minerai mélangé à l'argile ne présente plus qu'exceptionnellement la structure géodique, et se compose surtout de morceaux irréguliers à pâte oolithique ; c'est ce qui se passe surtout vers l'est de cette région minière, et cette . zone est peut-être en relation avec des dépôts oolithiques analogues placés à Germay ; du reste, nous verrons plus loin que le minerai en place du néocomien inférieur présente lui-même des irrégularités très-analogues. La région minière du portlandien est traversée par une faille qui est très-apparente au-dessus de Poissons, où elle déprime de 4o mètres la partie est du terrain. La direction de cet accident est N. 400 0. , elle disparaît dans une partie de la vallée de la Thonnance, qui présente la même direction, et on la retrouve beaucoup moins accusée vers