Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
MINIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
58
MLNIÈRES DE LA HAUTE-MARNE.
Mais jusqu'ici, la Société est bien loin d'être assurée de ces débouchés ; il en résulterait une aggravation sensible
dans ses prix de revient, et les frais de premier établissement et d'amortissement n'étant plus compensés par une économie considérable dans les transports, elle se trouverait dans desconditions sensibles d'infériorité par rapport aux petites exploitations de MM. Danelle ou Debatty. Des complications financières au milieu desquelles la Société s'est trouvée engagée, en dehors de ses exploitations, n'ont pas, d'ailleurs, amélioré sa situation, mais amèneront peut-être une liquidation des frais de premier établissement, qui permettra ensuite une marche rémunératrice. Les chiffres que nous venons de donner montrent que la réalisation des prévisions des exploitants épuiserait en 20 011 25 ans la totalité de cet important gisement. Dans les conditions actuelles de bas prix des produits métallurgiques, et avec l'obligation de charger sur wagon, on peut facilement doubler cette période ; mais il en serait tout autrement si un canal, construit le long de la Blaise, arrivait au pied des minières : alors le prix de transport serait réduit de 4o p. ioo, et l'on aurait francs.
A Vireux. A Charleroi A Marchienne A Acaz
8,52 9,58 9,119
Or, les minerais de la Blaise sont de très-bonne qualité 4o p. ioo de fer, tandis que les minerais de Luxembourg et d'Ancerville ne renferment que 52 à 56 p. ioo de fer et coûtent de 9 à francs rendus aux mêmes usines dans ces conditions, le minerai de la .Blaise serait très-recherché dans les usines de la Sambre et l'écoulement serait aussi rapide qu'assuré. A l'ouest des bois de Wassy et de Pont-Varia, on renet à
i t
contre autour du village de Voillecomte un beau banc de mi-
59
nerai, généralement de bonne qualité, mais qui n'est pas employé sans lavage; il occupait environ 15o hectares, dont la moitié est aujourd'hui enlevée. Son épaisseur courante est de orn,6o ; on peut estimer qu'il y reste encore environ 5oo.000 tonnes, qui, après lavages, fourniront 5oo.000 tonnes de gravois ferrifères d'excellente qualité. L'exploitation, commencée à ciel ouvert, se continue aujourd'hui par petits puits, avec une épaisseur de io mètres de terre de recouvrement. Ces travaux, les transports par essieux jusqu'à Saint-Dizier, la furtraite payée aux propriétaires du sol et l'esprit d'économie qui règne dans cette commune, y ont accumulé des sommes considérables dont l'agriculture a largement profité, contrairement à ce qui arrive presque partout ailleurs. Les gisements miniers continuent à se présenter au sud de la route de Wassy à Montierender, mais, comme nous l'avons dit, ils ne peuvent plus guère être employés au hautfourneau sans lavage préalable ; ils occupent une surface considérable dans les communes de Montreuil-sur-Blaise, Ragecourt, Laneuville, Vaux, Suzérnont, Doulevant-le-Petit, Ville en Blaisois et Bailly aux Forges ; plus loin, en se dirigeant au sud-ouest, on a exploité encore quelques minières à Sommevoire, Rozières et Anglus ; mais, dans cette région, la zone de facile exploitation se restreint beaucoup ; la.
couche n'y a plus que om,4o d'épaisseur, et les difficultés de communication ont donné peu de développements à l'exploitation. Au contraire, dans la partie voisine de la Blaise, les minières ont été attaquées avec activité depuis fort longtemps, et tous les affleurements ont été fouillés dans ces vieilles minières, il reste généralement de 15 à oo du banc primitif, abandonné sous forme de piliers négligés au milieu des exploitations. La superficie encore utile peut être évaluée en tout à 800 hectares, avec une puissance de orn,6o, soient 4.800.000 mètres cubes de mine enfouie où environ 10 millions de tonnes ; le banc de mine5o p.
1