Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 57]

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SUR LES GÉNÉRATEURS A VAPEUR.

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ACTION DES MATIÈRES GRASSES

parois métalliques des chaudières. Ces dépôts riches, après

avoir été pulvérisés et mis dans l'eau, surnageaient sans se laisser mouiller ; mais, par l'ébullition, les parcelles disséminées dans la masse liquide ne tardaient pas à s'agglutiner et à se déposer au fond du vase, ou à s'attacher aux parois.

Pour les poudres à faible teneur en matières grasses, au contraire, ce phénomène d'agglutination ne se manifeste pas ; et, si après avoir produit une émulsion, on laisse

la poudre se déposer au fond du vase, on reconnaît qu'elle n'y adhère pas, même après un repos de plusieurs jours. L'émulsion se reproduit lorsque l'on échauffe le liquide à

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la pression sous laquelle elle s'était formée ; mais je remarque que le moteur de l'usine est à condensation, ce qui permet de supposer de faibles pressions au générateur. La composition de l'eau ne me paraît pas avoir, sur les

propriétés de la poudre calcograisseuse, l'influence que certains ingénieurs lui attribuent. Les diverses poudres que

j'ai examinées renferment toutes, en effet, les éléments ordinaires des eaux de source ou de rivière, mais en proportions variables, il est vrai. Si les propriétés des poudres ont varié, c'est seulement suivant la quantité plus ou moins grande de matière grasse contenue et suivant les circonstances qui ont accompagné leur formation. Je résume ces propriétés diverses dans le tableau suivant :

nouveau.

Une dernière expérience, qui m'a paru intéressante à réaliser, a consisté à reproduire au laboratoire un dépôt calcograisseux par évaporation d'eau calcaire additionnée de matières grasses. J'ai pris les eaux calcaires de quelques usines où la présence de dépôts émulsionnants m'avait été signalée ; et, après avoir dosé la proportion de matières solides en dissolution, j'ai ajouté la quantité de matières grasses nécessaire pour que les dépôts obtenus par évaporation aient approximativement la teneur de 1/2 p. loo en matière grasse. J'ai pu constater que les dépôts ainsi ob-

tenus à l'air libre ne possédaient pas la propriété émulsionnante.

Cette expérience tend à prouver, à mon avis, que la pression est nécessaire pour qu'une combinaison émulsionnante de chaux et de matière grasse puisse se produire; et elle peut expliquer la propriété non-émulsionnante, dont

j'ai parlé précédemment, de la poudre calcograisseuse recueillie dans un ballon alimentaire où règne une pression à peine supérieure à la pression atmosphérique. Elle pourrait encore expliquer la propriété non-émulsionnante de la deuxième poudre à o,44 p. 100 de matière grasse. Pour cette dernière, il ne m'a pas été possible de connaître

Dépôt avec matières grasses Propriété corrosive. .

Adhérence aux parois. Formé sous Le dépôt est mouillé par l'eau à froid. Mêmes propriétés que les dépôts faible prescalcaires ordinaires. sion Dépôt avec matières grasses Formé Le dépôt n'est pas mouillé par l'eau à, en faible proportion. . . . proforte presen forte proportion..

.

sion

fgiitdûne ZuTs91CinillPaàrchaud -

n'est pas adhérent aux parois.

Action, sur les générateurs, des dépôts calcograisseux à C'est en 1864 que les faible teneur en matière grasse.

premiers accidents de générateurs attribués à la poudre calcograisseuse furent signalés en Allemagne. Plus tard, en 1867, M. Farcot fit une intéressante communication à la Société des ingénieurs civils, sur les avaries survenues à un générateur tubulaire de 16o mètres carrés de surface de chauffe, installé à l'usine de Pont-Remy. Ces avaries s'étaient manifestées par des fuites intenses aux clouures supérieures du foyer intérieur ; et elles furent attribuées, après de nombreuses recherches, à la poudre calcograisseuse. A côté de ce générateur fonctionnaient des générateurs à bouilleurs, alimentés avec les mêmes eaux, et qui n'avaient subi aucune avarie. C'est là un fait digne de remarque. Les accidents de même nature devinrent, dès ce moment, très-fréquents ; ils furent signalés notamment dans un grand