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EXPLOITATION DE LA HOUILLE
donnée à l'arbre principal, au point où il reçoit la bielle. La vitesse de rotation est considérable, afin de compenser la petitesse du cylindre ; elle atteint ioo à 150 tours par minute. Les câbles sont le plus souvent en fer. Néanmoins l'acier
est regardé comme plus économique pour les longs parcours et il est adopté dans quelques cas. Les signaux se donnent au moyen de lourds marteaux frappant sur des plaques métalliques. On se sert parfois de signaux électriques. Dans quelques mines appartenant à la compagnie Povvell's Duffryn, les tractions mécaniques se font aujourd'hui à l'air comprimé. C'est une complication qui doit diminuer
le rendement et augmenter les frais de premier établissement et d'entretien, mais on y trouve l'avantage d'améliorer la ventilation, de supprimer les déperditions de vapeur dans les tuyaux de conduite ou les inconvénients assez graves d'une chaudière intérieure, de desservir avec facilité plusieurs machines indépendantes, etc. Dans le cas de
la corde-queue, le seul qui ait à nous occuper ici, l'air comprimé présente une raison d'être plus importante ; le réservoir d'air comprimé fonctionne comme un véritable accumulateur de travail qui, alimenté d'une façon constante par la chaudière et le compresseur, dépense irrégulièrement, suivant les besoins du roulage. On parvient ainsi, avec, un appareil de dimensions modérées, sans le faire jamais sortir de son fonctionnement normal, à produire, dans un temps très-court, un travail considérable. Pour établir la valeur réelle de l'économie obtenue, il faudrait pouvoir comparer, dans des conditions analogues, les résultats par la corde-queue ordinaire et par la cordequeue marchant à l'air comprimé. Ceci est malheureusement impossible, parce que, dans chaque mine, on fait concourir tous les générateurs à chacun des services, et que par suite on connaît seulement la consommation totale
DANS LE SUD DU PAYS DE GALLES.
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de combustible. Il serait désirable que des expériences précises fussent entreprises à cet égard.
La mine de Lower Dulfryn , près de Mountain Ash (vallée d'Aberdare) fournit un bel exemple de traction à l'air comprimé. Le compresseur se compose de deux cylindres à vent horizontaux dont les axes sont sur le prolongement de deux cylindres à vapeur. Les cylindres à air sont rafraichis extérieurement par des bâches d'eau. Les
cylindres à vapeur, en même temps qu'ils compriment l'air des deux autres cylindres, font tourner un arbre de couche, qui porte un volant de 27 tonnes et commande la distribution. Cet arbre fait 3o tours par minute. Les cylindres à vapeur ont 0'1,85 de diamètre, les cylindres à vent orn,74. La différence est donc en sens inverse de celle qu'on observe dans les machines soufflantes. Elle a pour but de permettre une détente prolongée de la vapeur, malgré la pression de 272 kilogrammes par décimètre carré, à 'agnelle l'air est amené dans les réservoirs. La course des pistons est de 1'1,75. La distribution de la vapeur se fait au moyen de soupapes soulevées par deux arbres à excentriques qui engrènent avec l'arbre principal. Les soupapes d'admission sont mues par des cames angu-
leuses qui leur impriment un mouvement brusque. Les soupapes d'exhaustion sont mues par des excentriques à profil continu.
L'air comprimé s'accumule dans deux réservoirs cylindriques de Im,5o de diamètre sur 9 mètres de long, aux-
quels il est amené par des tuyaux en fonte de 0'42 de diamètre. De là il se rend dans la mine par des tuyaux de 0',2o, et il est distribué à deux petites machines à un seul cylindre horizontal de orn,5o de diamètre et on',90 de longueur, qui donnent chacune, par seconde, un coup double de piston.
La couche exploitée est sensiblement horizontale; mais un rejet, qui la traverse dans la partie moyenne du champ