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GISEMENTS DE MERCURE.
DE CALIFORNIE.
LES GISEMENTS DE MERCURE
revient ; dans la dernière, consacrée à la statistique, je retrace les phases principales de la production californienne, de la consommation des États et Territoires de l'Ouest et de l'exportation en Chine, au Mexique, et ailleurs, enfin des
DE CALIFORNIE Par M. G. ROLLAND, ingénieur des mines.
Le mercure a été découvert en Californie bien avant l'or. Le cinabre était connu des indigènes longtemps avant l'arrivée des blancs sur ces rivages, mais il n'est exploité que depuis l'année 1845. On sait quelle perturbation profonde les nouvelles mines d'Amérique ont apporté sur le marché
du mercure, surtout dans ces dernières années. La Californie est arrivée à produire près de 2.800 tonnes de mercure en un an, soit, à elle seule, non loin des deux tiers dela production totale du monde entier : ce métal devenu presque commun, est tombé jusqu'à valoir moins de 5 francs le kilogramme.
En 1876, au cours d'un voyage de mission aux ÉtatsUnis et d'une visite à l'Ouest américain, mon attention a été attirée par l'importance et l'intérêt des gisements de mercure de Californie. Je me suis proposé de les étudier et viens les décrire ici. Le présent travail, qui se ressent peut-être de la nouveauté du sujet et du peu de temps dont je disposais, comprend quatre parties : dans la première, je donne un aperçu topographique et géologique des Coast Ranges, groupe de chaînes montagneuses qui longent la côte de l'Océan Pacifique et dans lesquelles se trouvent les gisements de mercure ; dans la seconde, je traite des gisements eux-mêmes, j'expose leurs caractères généraux et j'examine plus spécialement les principales mines, New Almaden, Redington et Sulphur Bank ; dans la troisième, m'arrêtant aux mines et usines de New Almaden, j'y prends des exemples d'exploitation , de traitement et de prix de
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fluctuations des cours du mercure à San Francisco. Avant d'entrer en matière, je tiens à remercier. MM. C. E.
Livermore, de la compagnie de Redington, F. Parrott, de la compagnie de Sulphur Bank, J. B. Randol, de la compagnie de New Almaden , et les autres directeurs, ingé-
nieurs ou propriétaires de mines, auprès desquels j'ai trouvé l'accueil le plus hospitalier dans mes visites et le concours le plus empressé dans mes recherches. Je dois également témoigner ma reconnnaissance au professeur T. Egleston , de New-York, et à M. E. de Crano Francisco.
,
de San
LES COAST RANGES (*).
I.
APERÇU TOPOGRAPHIQUE Cl.
Entre les latitudes de 55° et 400 nord, les Coast Ranges et la Sierra Nevada se distinguent facilement, les larges vallées du Sacramento, au nord, et du San Joaquin, au sud, formant une séparation complète des deux systèmes de montagnes, lesquels s'élèvent, de part et d'autre, comme, (*) Une partie des renseignements contenus dans ce chapitre, est tirée du Geoloyical Survey de Californie, qui, institué en '860, par la législature de l'État, sous la direction (le M.3. D. Whitney,
a publié en '865 un premier et unique rapport, assez sommaire d'ailleurs, et a cesse d'exister avant d'avoir achevé son oeuvre. (**) La situation géographique, le sol et le climat de la Californie
ont été décrits avec détails par M. Laur, dans son beau mémoire sur le Gisement et l'exploitation de l'or en Californie (Annales des mines, 6« série, tome III); il y est plusieurs fois question des Montagnes de la Côte.
TomE XL, 1878.