Annales des Mines (1878, série 7, volume 14) [Image 268]

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ÉTUDE COMPARÉE DES RÉGULATEURS.

RÉGULATEURS DE VITESSE.

vitesse. Enfin, si R' est encore plus petit que R,.,les mêmes faits se reproduiraient, mais en sens contraire. Il en résulte que, après une série de petites variations positives et négatives du travail résistant, tombant chacune dans un mauvais moment, les oscillations pourront être aussi grandes

machine vient à tomber, la machine peut s'emporter et

que s'il s'était produit d'un seul coup une variation du

respondantes du travail moteur. On pourrait voir, néan-

travail résistant égal à la somme des valeurs absolues des petites variations qui ont eu lieu. Il peut même arriver que l'amplitude des oscillations du travail moteur devienne si grande qu'elle atteigne le maximum ou le minimum que la distribution assigne à l'admission de la vapeur. Les constructeurs de régulateurs à embrayages l'ont si bien compris qu'ils ajoutent à leurs appareils un système permettant au pignon de lâcher prise plutôt que de casser la distribution. Il y a chaque fois une chance sur deux pour qu'une variation de travail résistant se produise dans un mauvais moment ; il est très-rare qu'un grand nombre de variations se produisent toutes dans ces conditions ; il en résulte qu'il est assez rare de voiries oscillations prendre une très-grande amplitude. C'est néanmoins une simple question de probabilités sur lequel il n'est pas raisonnable de fonder le principe d'un appareil. La pratique est parfaitement d'accord avec la .théorie. Les régulateurs à embrayages soumettent la machine à des oscillations de vitesse très-nuisibles lorsque le travail résistant varie brusquement d'une quantité notable. Dans le cas même où les variations se font dans des limites très-restreintes, le hasard peut faire qu'elles aient les mêmes inconvénients. Ces régulateurs sont donc des appareilscapricieux qu'il faut exclure de tous les ateliers qui demandent de la

moins, qu'il se produirait dans ce cas des oscillations considérables de la vitesse qu'il est bien préférable d'éviter. faut donc proscrire, pour les machines à vapeur, les régulateurs à embrayages et adopter toujours l'action directe du régulateur sur l'organe de réglage.

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régularité. En outre de ce défaut capital, ils offrent un certain danger. Nous avons vu, en effet, qu'on est obligé de donner à t une valeur assez faible, en sorte qu'il faut un

grand nombre de tours de la machine pour fermer l'admission. Pendant ce temps, si la courroie principale de la

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causer un accident. Pour les moteurs hydrauliques, le raisonnement précédent n'est plus applicable, parce que les déplacements de la vanne sont loin d'être proportionnels aux variations cor-

Nous avons déjà va que le régulateur de MM. Hall et Winsdor peut être très-puissant ; nous en rencontrerons d'autres par la suite, ayant cette même qualité

Régulateurs munis de freins à huile. S 50.

les

Dès qu'on eut appliqué aux machines à vapeur

régulateurs isochrones, on s'aperçut qu'ils soumet-

taient la valve à des oscillations dont nous avons indiqué les causes diverses. Au lieu de renoncer à l'emploi des régulateurs rigoureusement isochrones, on a cherché à remédier

à ses inconvénients. On eut alors l'idée de relier le manchon à un petit piston percé d'un trou et se mouvant dans un cylindre plein d'huile. On applique aussi ce dispositif sur des régulateurs non isochrones, mais dont l'écart relatif de vitesse est trop iaible pour empêcher les oscillations. Il est bien certain que, de cette façon, on peut empêcher les

mouvements brusques du manchon, bien que l'équilibre statique du système ne soit en rien changé. Mais la position du manchon cesse d'être une fonction de la vitesse du volant. Si donc le travail résistant diminue subitement,

le manchon ne peut pas monter aussi vite que dans un régulateur sans frein à huile ; cela donne lieu à une augmentation de la vitesse, qui peut être assez notable si le