Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 18]

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CALCAIRE CARBONIFÈRE.

FILONS DE PLOMB DU DERBYSHIRE.

remarqué, en 1826, que le peu de régularité des surfaces

calcaire puisque cet espace est pris aux dépens de la puissance des calcaires restants. L'argument est peu convaincant, car ce résultat s'expliquerait fort bien en supposant que, sur un fond accidenté par les coulées de towlstones, le calcaire se soit déposé horizontalement. Mais la présence

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qui limitent les toadstones, par dessus et par dessous, porterait à les regarder comme des masses intercalées. É. de Baumont, dans les Systèmes de montagnes, page 285, cite l'opinion du professeur Sedgwick , qui leur assigne de même

une origine relativement récente « M. le professeur Sedgwick prouve directement, dans le mémoire qu'il a consacré à la structure de cette chaîne (la chaîne pénine), que toutes les fractures ci-dessus mentionnées ont été produites immédiatement avant la formation des conglomérats du nouveau grès rouge, rothe Iodle liegende, et il présente les plus fortes raisons pour penser qu'elles ont été occasionnées par une action à la fois violente et de courte durée ; car on passe sans intermédiaire des masses inclinées et rompues aux conglomérats qui s'étendent sur elles horizontalement, et il n'y a aucune trace qui puisse indiquer un passage lent d'un ordre de chose à l'autre. Enfin , M. le professeur Sedgwick, recherchant quelle pourrait être l'origine des phénomènes décrits, indique les différentes roches cristallines qui se montrent en contact avec les roches de la série carbonifère (le toadstone du Derbyshire et le whinstone du Cumberland). L'élévation de la chaîne du N. de l'Angleterre n'a probablement pas été un phénomène isolé ; mais si l'on jette un coup d'oeil sur la carte géologique de l'Angleterre... on est naturellementconduit à remarquer qu'une partie des roches éruptives qui percent et qui disloquent les dépôts houillers de Shrewsbury, de Goal Brook Dale, de Dudley, de Lower-Lickey et celles qui forment l'axe des Malvern hills, paraissent liées à une série de dislocations qui courent presque du sud au nord, se prolongent à travers les couches de transition récentes et les couches de la série carbonifère, jusqu'aux environs de Bristol. » M. Wallace remarque, de son côté, que l'espace occupé par les toadstones dans leur intrusion, avait été rempli de

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des toadstones à Kniveton au milieu des couches de Yoredale

(exemple cité) montre qu'ils sont au moins postérieurs au calcaire carbonifère proprement dit. C'est l'avis auquel s'est rangé, en définitive, le Geological Survey. Tout en reconnaissant la valeur des arguments présentés en faveur de la seconde hypothèse, il est difficile de concevoir l'intrusion des toadstones en forme de nappes étendues, comme cela à lieu dans certains cas. J'admettrais donc vo-

lontiers que les toadstones les plus réguliers ont été produits pendant le dépôt même du calcaire : ce sont ceux dont parle de la Bêche. Les autres sont venus plus tard, après des périodes de calme analogues à celles des volcans actuels, mais sans doute beaucoup plus longues. Les volcans actuels permettent aussi de s'expliquer comment l'intrusion a pu se produire. Souvent les parois de l'ajutage volcanique se crèvent sous l'action de la pression intérieure, et la lave, s'écoulant par les nouveaux orifices, ne parvient

pas à s'élever jusqu'au cratère principal. Les toadstones ont probablement crevé les parois de la fissure par laquelle

ils étaient amenés. Mais au lieu de couler au jour, ils se sont intercalés dans les plans horizontaux de moindre résistance. Phillips, dans son ouvrage sur le Yorkshire, a étudiéavec soin les éruptions de whin sill, qui, sous beaucoup de rap-

ports, rappellent celles des toadstones. il repousse l'idée d'une intrusion dans les calcaires déjà formés en s'appuyant

principalement sur ce que, d'après lui, les intrusions auraient dû se faire aussi bien par les joints verticaux que par les joints horizontaux. Cette objection est assez sérieuse; néanmoins on peut répondre que parmi les joints