Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 62]

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PRODUITS SECONDAIRES DES HAUTSFOURNEAUX.

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

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plus s'appliquer ici, et à ce moment-là, il faut bien l'avouer,

je ne pus me rendre compte de la cause de ce dépôt floconneux noir.

ÉTUDES MÉTALLURGIQUES (*) Par M. L. GRUNER.

I. PRODUITS SECONDAIRES DES HAUTS-FOURNEAUX.

Carbone ferrugineux.

Plusieurs personnes ont constaté, depuis longtemps, l'existence de dépôts charbonneux dans diverses parties des hauts-fourneaux. Il y a quarante ans environ, je reçus de Niederbronn échantillon de charbon pulvérulent aggloméré, trouvé dans

une fissure de la maçonnerie, lors de la reconstruction de la cuve réfractaire ; comme le haut-fourneau marchait au charbon de bois, j'attribuai sa formation à la décomposition de l'hydrogène carboné provenant de charbons incom-

piétement cuits. Je n'attachai d'ailleurs à ce produit singulier qu'une médiocre importance et ne le soumis pas à l'analyse chimique.

Plusieurs années après, vers 185o, mon frère, alors directeur de l'usine du Pouzin, me fit remarquer des dépôts charbonneux analogues le long des marâtres et des arma-

tures de ses hauts-fourneaux au coke, ainsi que le noircissement singulier de certaines briques du revêtement extérieur. L'explication adoptée pour Niederbronn ne pouvait (*) Plusieurs de ces études datent de ii à 5 ans; d'autres, plus récentes, furent interrompues par une longue maladie. Je les publie réunies dans ce recueil, en prévenant que quelques-unes d'entre elles furent communiquées à l'Académie des Sciences, à la Société d'encouragement, ou à l'association française pour l'avancement des sciences.

Dès lors, je ne me préoccupai plus de cette question jusque vers 1869, époque à laquelle M. Lowthian-Bell étudia en Angleterre l'action de l'oxyde de carbone sur le minerai de fer à diverses températures. Les résultats curieux auxquels il fut conduit m'engagèrent à approfondir ces réactions, dont l'importance ne pouvait échapper aux métallurgistes. Je consignai mes expériences dans un mémoire, qui reçut en 1871 l'approbation de l'Académie des Sciences (*) ; un très-court extrait de ce travail fut inséré dans mes études sur les hauts-fourneaux, parus, en 1872, dans ce recueil même (**).

Je repris dès lors l'examen des dépôts charbonneux trouvés à, diverses_ reprises le long des armatures et des revêtements extérieurs des hauts-fourneaux. Aujourd'hui, leur mode de formation s'explique aisément : l'oxyde de car-

bone, en pénétrant au travers des maçonneries, se trouve décomposé sous la double action du fer métallique et de l'oxygène. Mais il était à présumer que les dépôts charbonneux devaient se former surtout aux dépens du minerai, dans l'intérieur même de la cuve, du moins sur tous les

points oit la température n'est pas supérieure à 5oo ou 6000G.

Je priai l'un de mes anciens élèves, M. G. Mercier, alors directeur des hauts-fourneaux d'Anzin, de me prêter à cet effet son concours. Il eut la bonté de faire forer horizontalement, à divers niveaux, au travers des briques réfractaires, une série de trous de orn,02 à orn,o5 de diamètre, (8'; Mémoire sur le dédoublement de l'oxyde de carbone. Recueil des savants étrangers, t. XXII, p. 1, et Annales de physique et de chimie; t. XXvI, p. 5 (Cie série). (**) Annales des mines, 7e série, t. 11 (1872).