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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
PRODUITS SECONDAIRES DES HAUTS-FOURNEAUX.
OU même seulement mécaniquement mêlés, comme le graphite. Lorsqu'une pareille fonte est conservée fondue pendant quelque temps, elle se sépare assez souvent en deux ou plusieurs couches distinctes, et cela par le fait d'une sorte de liquation, due à la simple différence de densité de ses
et sont en effet chargées d'une plus grande dose d'éléments étrangers. En y déterminant directement le fer par le permanganate de potasse, on en a trouvé, dans la fonte du 12 95,28 p. ioo, et, dans les écailles correspondantes, seule-
composés. La même séparation s'opère aussi dans le creuset même du haut-fourneau, surtout lorsque l'allure
en est irrégulière et que la réduction des divers composés ne se fait pas constamment dans des conditions identiques. Un exemple, en quelque sorte journalier, de ce genre de liquation peut s'observer dans toutes les fonderies. Dans les poches en fer, à l'aide desquelles on verse la fonte dans les moules, celle-ci est souvent couverte d'une croûte ou pellicule terne dont le fendillement plus ou moins rapide, le jeu, permet de juger jusqu'à un certain point de l'allure du fourneau. La vivacité du jeu croît avec la température de la fonte ; aussi les Allemands donnent-ils à cette croûte le nom de gaarschaum (écume due à l'allure chaude). Mais il est des cas où cette croûte prend une épaisseur inusitée et se transforme en une masse écailleuse qui se soulève et
se sépare en nombreux feuillets. Un accident pareil s'est produit, à diverses reprises, au haut-fourneau de Brousseval (Haute-Marne), que dirigeait alors M. G. Mercier, après son départ d'Anzin. Le 12 avril 1875, la couverture écailleuse des gueusets, que l'on pouvait détacher facilement de la fonte proprement dite, formait 3 p. loo du poids
de cette dernière, et, le 14 avril, jusqu'à 20 p. ioo. A la première date, la fonte était encore grise; à la deuxième, à peu près blanche, quoique l'allure fût également chaude, mais la fonte était alors sulfureuse, ce qui explique sa tendance à blanchir. Les écailles, dont le guenset était couvert,
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ment 92,22 p. 100. Les écailles du 14 avril sont encore plus impures : elles n'ont donné que 89,02 p. ioo de fer métallique. Je n'eus pas alors le loisir d'en faire l'analyse complète, et depuis lors d'autres circonstances m'en ont empêché. Les résultats obtenus méritent cependant, je crois, d'être signalés, car ils suffisent pour mettre sur la voie de la cause qui a donné lieu à ce produit anormal. Il convient de dire, au reste, que la fonte écailleuse s'est formée lors de l'emploi d'un coke friable, riche en cendres,
et lorsqu'en outre le minerai lavé fut partiellement remplacé par du minerai brut plus terreux. Il y avait, en un mot, dans le lit de fusion plus d'argile et aussi, très-probablement, plus de soufre, à cause de l'impureté du coke. La friabilité du coke et la nature plus terreuse du minerai devaient d'ailleurs rendre difficile l'ascension régulière et normale du courant gazeux. Cette dernière circonstance pouvait déjà amener, à divers moments, la production de fontes de qualités variables, mais semble pourtant insuffisante pour expliquer, à elle seule, la formation continue des écailles en question. Quoi qu'il en soit, voici les résultats des essais chimiques auxquels je soumis ce singulier produit. Les écailles, quoique assez vivement attaquées au premier instant par l'acide chlorhydrique froid, le sont cependant d'une façon bien moins énergique que la fonte, et même, au bout de
48 heures, la dissolution n'est pas complète si l'on ne chauffe pas. Il y a, dès l'origine, dégagement très-prononcé
se composent de larges feuillets flexibles d'un gris métallique à éclat vif, qui se soulèvent et se séparent en forme d'éven-
d'hydrogène silicié. L'eau régale et l'acide azotique attaquent vivement et laissent un résidu siliceux et graphi-
tail, et ressemblent de loin à certaines roches graphitomicacées des Alpes. Elles sont plus légères que la fonte,
tique.
L'hydrogène sulfuré ne produit dans les dissolutions