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DE LA BOF1ÊME MÉRIDIONALE.
172 GÉOLOGIE ET EXPLOITATION DES GÎTES DE GRAPHITE
coupant le gneiss, par exemple ceux qui se trouvent à l'ouest de Deutschbrod et à l'ouest d'Iglau (*). A la vérité, dans ces deux régions, le granite ne se rapporte pas au type principal, mais bien à des variétés analogues à celles du Plôckelstein. Il n'est guère douteux, cependant, que les conclusions de M. Gambe! ne soient entièrement générales. Toutes les roches du groupe des stock granit doivent être regardées comme éruptives et probablement du même âge. Quant à l'époque de leur apparition, elle ne peut don-
ner lieu qu'à des hypothèses très-incertaines. Dans les massifs situés à l'intérieur de la Bohême sont enclavées, il
est vrai, de nombreuses parties de schistes argileux anciens qui semblent être des lambeaux d'une formation antérieure au granite et disloquée par lui ; mais, pour les terrains siluriens qui sont contigus aux mêmes massifs, je ne crois pas que leurs rapports avec le granite soient encore bien connus. 2° Granites postérieurs. - Aussi bien les grands massifs de granite ancien que le gneiss et tous ses subordonnés, sont traversés par des granites relativement récents. Ceux-ci se trouvent en abondance dans la région de Kru-
mau et de Schwarzbach. Souvent ils apparaissent en lits intercalés dans les gneiss ou dans les leptynites, mais souvent aussi on les rencontre en filons nets : c'est le cas, par exemple, au nord-ouest de Krumau, près de Turkowitz, où ils ont occasionné, dans les couches qu'ils traversent, des plissements assez visibles.
Ces granites sont très-variables pour la grosseur du grain et surtout pour la composition minéralogique. Avec le feldspath et le quartz s'y trouve parfois du mica noir, mais bien plus souvent du mica blanc. Le grenat n'y est (*) Voir à ce sujet : Geologische Uebersichtskarte der Oest-ung. Monarchie (Franz Ritter von Ilauer), Blatt I und II. 13Mmen.
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pas rare; mais c'est surtout la tourmaline qui joue dans ces roches un rôle important : elle peut s'y développer en cristaux de plusieurs centimètres ; sa présence exclut, d'ailleurs, toujours celle du mica noir. A côté des gîtes de graphite qui sont exploités à Schwarzbach et à Mugrau s'observent fréquemment des granites à grain fin, d'habitude riches en tourmaline. Leurs affleurements se manifestent en général par une surélévation du sol ; cela provient sans doute de ce que ces granites ont opposé aux érosions une résistance plus grande que celle du gneiss encaissant. Autant qu'on peut connaître leur mode de gisement, ils semblent former des lits intercalés suivant la stratification ; mais leur apparence est tout à fait celle de véritables granulifes éruptives. En réalité, ils doivent constituer des filons injectés entre les feuillets du gneiss.
Calcaire cristallin. - Nous avons déjà vu que le calcaire cristallin accompagne souvent les intercalations amphiboliques ; il se dispose, comme elles, en lits parallèles à la stratification générale. Au nord de Krumau, les calcaires sont très-abondants à l'intérieur de la large bande amphibolique dont j'ai indiqué précédemment la situation ; on les rencontre même jusqu'auprès des leptynites. A l'ouest de la ville, on en trouve encore beaucoup dans le gneiss.
Une autre série de gîtes calcaires forme, au sud de Schwarzbach, une ligne presque continue ; on peut y rattacher ceux de Illittenhof, tout à côté du massif granitique du Plückelstein. Le calcaire est nettement cristallin ; mais la2grosseur des
lamelles varie entre d'assez larges limites. Il est rare que la couleur soit tout à fait blanche; d'habitude, elle est grisâtre. En certains cas, la teinte grise, surtout quand elle tourne au vert, paraît due à de l'amphibole, dont on constate des cristaux disséminés ; mais, souvent aussi, elle