Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
MINES DE FER DE BILBAO.
MINES DE FER DE BILBAO.
011argan. En outre, ces minerais sont en relation avec les mêmes assises sédimentaires précitées. A Miravilla notamment, on aperçoit des bancs ferrugineux presque verticaux, en contact immédiat avec ces mêmes roches. Ces preuves paraissent suffisantes pour conclure que les gisements de Galdamès et d'011argan occupent la situation géologique déterminée d'une façon précise pour les mines du Somorrostro.
indigènes, les usines de Baracaldo, Santa Ana de Bolueta, Astepe, Vedicolea et six forges basques n'avaient traité que 57.744 tonnes de minerai, correspondant à un rendement
218
II.
Historique.
Les mines du mont Triano sont connues de toute antiquité. Pline en parle comme d'une montagne massive de minerai (chap. IV de son Histoire naturelle). D'après la tradition, les premiers exploitants furent les Salazar, autorisés par don Juan II (reinado), vers la fin du moyen âge, à extraire les minerais de « sus Veneras », c'est-àdire de leurs domaines. Un siècle après, ayant fait confirmer ce privilége, ils étendirent leurs prétentions à toutes les mines du Somorrostro, et construisirent la première route carrossable reliant les gisements à la rive gauche du Nervion. Cet empiétement souleva de vives réclamations
chez les peuples de la Encartacion, voisins du Triano, lesquels, suivant les usages de la Biscaye, considéraient ces mines comme faisant partie intégrante du sol. De là surgirent de longs procès qui durèrent jusqu'au milieu du xvue siècle, et furent suivis d'une transaction ; les Biscayens reprirent la possession des mines, moyennant une
indemnité (14.500 écus) payée aux Salazar. Dès lors, maintes exploitations isolées s'ouvrirent, alimentant de nombreuses forges basques, dont l'ensemble, vers la fin du xvme siècle, produisait 5o.000 tonnes de fer ; un demisiècle plus tard, en 185o, cette production avait même un
peu diminué, elle n'était plus que de 27.600 tonnes ; et en 187o, malgré la construction de hauts-fourneaux et de fours à réduction directe, substitués en partie aux forges
de 12.310 tonnes de fontes et 4.022 tonnes de fer. Le, traitement sur place n'était donc pas un débouché suffisant pour ces mines. L'exportation pouvait seule déterminer une mise en exploitation sérieuse de ces gisements. Des tentatives dans ce sens avaient déjà été faites dans la première moitié de ce siècle, sur les côtes de la Gascogne,
tandis que les fers produits en Biscaye étaient exportés dans les états libres de l'Amérique espagnole. Mais les fers anglais, fabriqués dans des conditions plus économiques, ne tardèrent pas à les éliminer de ce marché, et les maîtres
de forges biscayens, attribuant ce résultat aux fers des Landes, firent interdire l'exportation. En 1852 elle fut autorisée de nouveau, moyennant les droits exorbitants de 5',40 par tonne sous pavillon espagnol, et 6,5o sous pavillon étranger, qui rendaient cette mesure illusoire. Aussi
malgré la création du chemin de fer de la Députation (1864), on n'exporta, en 1866, que 12.890 tonnes. Mais, >a,u commencement de 1870, l'État espagnol changea de tactique. Profitant d'une clause de la convention de 1839, qui reconnaissait à la Biscaye la pleine possession de son territoire, « sauf l'unité constitutionnelle de l'Espagne, » il étendit à cette province la loi des mines espagnole, et 'enleva au Sei:lori° les gîtes du Somorrostro pour les concéder à des compagnies indigènes ou étrangères, non sans exciter de vives récriminations. Les frais d'exportation qui -'devaient d'abord être abolis jusqu'en 1880, furent néanmoins fixés à six réaux (ff,575) par tonne ; depuis le ler juillet 1876, ils ont été abaissés à deux réaux (0',525). Aussi la production s'est-elle accrue rapidement comme l'indique le tableau suivant :