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MINES DE FER DE BILBAO. ANNÉES.
PhODUCTIoN EN TONNES.
1870
250.357 403.142 550.000
1871
1872 1873-74-75 1876 1877
Exploitation interrompue. Guerre carliste. 745.802 1.250.000
La presque totalité du minerai a été exportée, en 1877, dans les proportions suivantes : plus de la moitié en Angle-
terre, les environ en France, et le reste, un peu moins de *, en Belgique et en Hollande. Les commandes pour 1878 dépassent 1.5oo. 000 tonnes, et la production ne connaît pas désormais d'autre limite que les besoins de l'industrie. III.
Exploitation.
L'exploitation technique comprend l'extraction, le trans-
port, l'embarquement. Ces opérations ont subi, dans ces dernières années, des modifications importantes. Nous les résumerons succinctement en passant en revue l'exploitation antérieure à la construction du chemin de fer de la Députation, les conditions du fonctionnement de cette voie ferrée, et, en dernier lieu, les installations faites récemment par les compagnies concessionnaires. I. Exploitation, primitive jusqu' en 1864. Pendant cette période, l'exploitation fut surtout souterraine. Les mineurs,
avides de minerai riche, traitable dans les forges, négli geaient celui de la surface, et recherchaient la Vena dulce dans les flancs du Triano par des travaux irréguliers en descenderie. Du produit de ces fouilles, on retirait par le triage deux qualités distinctes, propres au traitement : l'une, très-pure, presque dépourvue de gangue, rendant 6o p. 100 à l'essai; l'autre, mêlée d'un peu d'argile, rendant 5o p. 100; le reste, appelé copetas, était rejeté. Plus tard on ouvrit dans le Campanil, sur le versant N.-E., des
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chantiers à ciel ouvert qui alimentèrent surtout les hautsfourneaux nouvellement bâtis de Santa Ana de Bolueta et de la Merced, dans la vallée de Guriezo. Ces travaux étaient généralement d'un accès difficile, présentant un front de taille très-irrégulier. Les moyens de transport étaient aussi primitifs : le minerai arrivait au pied du Triano sur des charrettes à boeufs rarement, mais surtout à dos de mulet ou dans des paniers (cestos) portés à dos d'homme. Il se rendait ensuite au petit port du Galindo, sur le rio de ce nom, affluent du Nervion, au moyen de petites charrettes à boeufs chargées de 600 kilog. ; des gabarres, dirigées par un seul homme et portant 5 tonnes de minerai, le conduisaient ensuite au Desierto, au confluent des deux rivières, où venaient charger les bateaux. Le prix de revient de la tonne, embarquée, était le suivant : Extraction Transport au Itio-Galindo
Transport en gabarre
francs.
1,75
3,50 1,25
Manutention Total
9,00
A cette époque, le prix de la journée de la main-d'uvre et du transport était moitié moindre qu'aujourd'hui : le mineur au rocher gagnait 1',5o environ par jour. II. Chemin de fer de la Députation. En 1864, fut autorisée la mise en exploitation de ce chemin de fer dont l'initiative fut prise par la Députation, gouvernement local de la Biscaye. Cette ligne, figurée au plan, part de la station d'Ortueilla, au pied du Triano, et après de nombreuses inflexions, sur un parcours de 7 kilomètres, aboutit au
Desierto, tout près de l'usine de Baracaldo, sur la rive gauche du Nervion. La voie est unique, large de 1-,73; elle se ramifie près de la rivière en trois embranchements correspondant à trois estacades où viennent charger les bateaux. Les wagons, composés d'une caisse qui peut basculer