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REVUE DE MINÉRALOGIE.
PROPRIÉTÉS ,PHYSIQUES DES MINÉRAUX.
Le sulfure d'argent Ag'S et le sulfure de cuivre Cu2S. sont isodimorphes ; ils peuvent cristalliser l'un et l'autre dans le système régulier (sulfure de cuivre artificiel et argentite), et dans le système rhombique pseudo-hexagonal (chalcosine et acanthite). Les prismes primitifs de ces deux dernières substances sont d'ailleurs voisins l'un de l'autre, car on-a :
désignéesous le nom de silberkies et qui, d'après son analyse, a la composition AgS, Fe'S's, est légèrement magnétique et n'est point hexagonale comme quelques-uns l'avaient pensé, mais bien rhombique et pseudo-hexagonale. Il admet pour les constantes du
Chalcosine. Acanthite (1).
0,5822 : 1 : 0,9709 0 570 0,800
La différence entre les longueurs des axes verticaux peut paraître forte, mais d'une part les mesures faites sur ces cristaux toujours très-enchevêtrés et à faces très-striées sont peu précises; de l'autre on sait que l'isomorphisme se manifeste réellement dans des mélanges tels que la stromeyerite (Cu2S, AgS), dont les pa-
ramètres: 0,5831 : 1: 0,9200.
sont intermédiaires entre celles de la Chalcosine et celles de l'acanthite, ou tels que les mélanges cités par Domeyko et Lampadius, dans lesquels la proportion d'argent peut varier de 3 à
silberkies :
25
1
0,5812 1 : 0;27187.
ou, en multipliant par 3 l'axe vertical, ce qui est très-permis, car les octaèdres qui terminent le cristal sont nombreux, d'importance physique presque égale et il est très-difficile de choisir, par des raisons sérieuses, celui qu'on appelle l'octaèdre fondamental
b-1.: 0,5812 : 1 : 0,825.
Or la pyrrhotine est considérée comme hexagonale, avec les axes : 1 : 1 : 1 : 0,862.
Si nous .a considérons comme pseudo-hexagonale, les axes rectangulaires sont donc : 0,577
- 0.862.
29 p. 100.
On rencontre des composés qui renferment non plus des sulfures de cuivre et d'argent, mais du sulfure de fer et du sulfure d'argent, et qui sont cependant isomorphes avec l'acanthite et la chalcosine. Telle est la sternbergite, Ag'S Fe6S7 ou Ag'S qui est rhombique et pseudo-hexagonale avec des paramètres 0,5831 : 1 : 0,8387.
M. Streng (2) pense que ces composés sont des mélanges isomorphes de pyrrhotine, dont la formule chimique assez variable, est FenS.+1, avec l'acanthite. M. Streng démontre d'abord, par l'exa-
men cristallographique, que la variété de sternbergite qu'on a
Les axes du silberkies et dela sternbergite sont donc bien intermédiaires entre ceux de la pyrrothine et ceux de l'acanthite. M. Streng (i) a,ch.erché à montrer que la pyrrhotine est réellement pseudo-hexagonale, sans trouver de raisons péremptoires, mais ses conclusions, en ce qui regarde la stromeyerite et le silberkies n'ont pas besoin de cette démonstration. Le glaucodot est un sulfoarseniure de cobalt CoSAs, qui est une
forme rhombique dimorphe de la cobaltine pyritoédrique. Le glaucodot se trouve en très-grands tcristaux mâclés à Hakansbd. Ils montrent d'après M. Lewis (2), les formes m, 111, a1, e', .1 1 ( I\ e2 ,b et 0)'1)3 ). On a: .mm = 1100 20' ale sur p = 61°,1' b: e ----- 0,696 :1: 1,1813
Les axes auxquels on rapporte ordinairement l'acanthite, d'après Dauber, donnent un prisme de 1100 51' avec un octaèdre fondamental b+ dont les faces font avec la base un angle de 1200 36'. Il est aisé de voir, en construisant la projection
gnomonique des pôles, que l'axe de la zone pli '+ est sensiblement une rangée. On peut donc prendre pour axes rectangulaires ou sensiblement rectangulaires : 1° la
normale à une face b2, la normale hp et l'axe de la zone pb2; j'ai obtenu ainsi, en prenant ce dernier axe pour axe vertical, les paramètres admis dans le texte. C'est la seule manière d'expliquer l'isomorphisme entre _Cu2S et AeS admis, mais non démontré par M. Streng. N. Jahrb.,1878 8.
Les mâcles obéissent à deux lois ;le plan d'hémitropie peut-être m ou a,. Dans ce dernier cas, Tangle de deux plans a, étant voisin de Go', on peut avoir des groupements de trois cristaux analogues (11 N.
Jahrb . 1878, 9.
(2) Zeit. far Kr., 1,1,1877,