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REVUE DE MINÊRALOG1E.
Le mica doit donc être considéré comme une substance à forme limite dont le réseau est monoclinique et pseudohexagonal. Toutes les variétés des phénomènes optiques que présente le mica sont une conséquence en quelque sorte nécessaire de cette définition, ainsi que je l'ai montré pour un grand nombre d'autres substances cristallines. Sous ce rapport, le groupe du mica ne diffère pas de celui des chlorites, quoique, dans ce dernier groupe, le réseau soit peut-être plutôt triclinique.
J'ai signalé (i) la forme orthorhombique et pseudocubique du réseau de l'analcime , et j'ai montré que les cristaux d'analcime sont formés par un groupement de trois cristaux pseudoquadratiques se pénétrant et se groupant suivant trois directions rectangulaires.
Chaque cristal pseudoquadratique est lui-même formé par un croisement de deux cristaux rhombiques pseudoquadratiques. J'ai remarqué que la christianite et l'harmotome présentent des groupements identiques qui ne diffèrent de ceux de l'analcime que parce qu'ils sont habituellement moins parfaits et moins dissimulés. J'ajoutais même que ce type paraissait être le type commun le la plupart des zéolites, sinon de toutes. Ces prévisions, qui étaient fondées sur une étude attentive des formes primitives des espèces zéolitiques, ont reçu des confirmations intéressantes. Dans une note publiée dans le Neues Jahrb. fur Min., etc., 1878, le savant professeur de Breslau, M. von Lasaulx a examiné des cristaux très-nets de la variété d'analcime du Monte-Catini, connu sous le nom de Picranalcime. 11 est arrivé L des conclusions identiques aux miennes dans les points essentiels, sauf qu'il considère le vrai réseau comme clinorhombique et non comme orthorhombique ainsi que je l'avais supposé. Il fait, tomme moi, remarquer que le groupement qui donne naissance à l'analcime est identique à celui de la christianite. Ge groupement des cristaux de christianite a d'ailleurs été étudié avec soin par un élève de M. von Lasaulx, M. P. Trippke (,.), qui a montré que le
COMPOSITION CHIMIQUE DES MINÉRAUX.
motome, et présente des groupements analogues à ceux de ces deux espèces minérales. M. Streng (i) a examiné les phénomènes optiques produits par la chabasie. Des lames perpendiculaires à l'axe ternaire ne lui ont pas donné de courbes d'interférences dans la lumière convergente à cause des nombreuses macles. Les lames étaient partagées par une ou plusieurs lignes de séparation en deux ou plusieurs plages ne s'éteignant pas en même temps. Des lames parallèles à une face du rhomboèdre primitif et très-voisine de la surface, montraient une ligne de séparation très-nette parallèle à la petite diagonale du rhombe. Lorsque cette ligne s'interrompait, les couleurs des deux plages qu'elle séparait se fondaient l'une dans l'autre. On remarquait que cette ligne correspondait avec celle qui, sur la surface, formait l'arête d'un biseau très-obtus et le point de rencontre des stries parallèles aux côtés. Là, où cette arête s'interrompt, la, ligne de séparation des deux plages optiques s'interrompt aussi. Des mesures faites sur l'angle du biseau que portent les faces ont donné des nombres très-variables, depuis 3" 34' (angle des normales) jusqu'à 0.21'. Il est donc impossible de donner aux faces de ce biseau
une notation cristallographique.
L'auteur explique, par un assemblage irrégulier de cristaux nittclés, ces phénomènes cristallographiques et optiques. Cette explication, qui suppose une imperfection des lois de la cristallisation
pour expliquer un fait qui se reproduit avec une constance trèsrégulière, est évidemment inadmissible. Il me paraît, au contraire, évident que la polysymétrie de la chabasie est liée à l'anomalie des phénomènes optiques, par la loi que j'ai fait connaître et développée dans ce recueil.
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réseau de cette substance, comme celui de Pharmotome , est
clinorhombique; et plus récemment par M. Frésenius (3), qui est arrivé à des conclusions identiques. Enfin, M. von Lasaulx (4) a montré que la forme cristalline de ?a stilbite est très-voisine de celle de la christianite et de l'harAnn. des mines, L. X, 70 série, 4876. Neues Jahrb , 1878, 7.
COMPOSITION CHIMIQUE DES MINÉRAUX.
On connaît toute une série de silicates très-curieux; ils contiennent des sesquioxydes qui entrent évidemment d'une manière essentielle dans la composition chimique, et àont isomorphes ou
Zeit. ffir Kr., III, 1, 1879. Zeit. l'Ur Kr., 11, 6, 1878.
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(1)
Zeit. fiir Kr., 1, 719 (par extrait).