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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS UNE SUCRERIE A CARVIN (PAS-DE-CALAIS).
relatés ci-dessus,' d'autre part, dans l'insuffisance de l'entretien et dans la marche à pression surélevée. I. Vices de construction. - 10 La tôle employée pour la construction du fond plat était de mauvaise qualité, et d'une épaisseur beaucoup trop faible, vu surtout l'insuffisance des armatures destinées à la consolider. 2° Ces armatures étaient complétement insuffisantes comme nombre et leur disposition était vicieuse.
Enfin, ces armatures de fond plat doivent être d'autant plus renforcées qu'on doit redouter des effets d'inégale
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Pour que la tôle d'une paroi plane ne tende pas à se gondoler et à se fatiguer, soit au congé de l'emboutissage
si la tôle est emboutie, soit par cisaillement près des rivets de la couture circulaire, si la tôle est fixée sur une cornière comme dans le cas présent, il faut que les armatures soient capables de supporter toute la pression exercée sur
le fond plat. La portion supérieure du fond plat, sous une tension de 4 kilog., supportait une charge d'environ 5o. 000 kilog. Sans doute, cette charge était supportée non seulement par les deux tirants supérieurs, mais encore par
la couture circulaire et par les tubes supérieurs; mais si on avait voulu que cette couture ne travaillât pas par cisaillement, que les tubes ne fussent pas fatigués à leur congé, il eût été prudent de rendre les tirants capables de résister à toute la charge. Or, les deux tirants supérieurs, ayant une section de 49 millimètres sur 24, auraient eu à supporter une charge de 20 kilog. par millimètre carré, et les quatre clous qui reliaient ces tirants aux oreilles et
qui avaient o millimètres de diamètre, auraient eu à supporter par cisaillement une charge de 4o kilog. par millimètre carré. Les deux tirants supérieurs étaient donc insuffisants comme section, leur mode d'attache par deux clous était essentiellement vicieux, et il n'est pas étonnant que, dans les conditions des efforts auxquels ils avaient à résister, le tirant de gauche ait été cassé, et les clous d'attache cassés et cisaillés comme il a été dit précédemment.
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dilatation : or, dans la chaudière de M. Menu-Lequien, les
flammes, après avoir parcouru les deux bouilleurs inférieurs, revenaient par les cinq tubes intérieurs de la chaudière, puis léchaient la moitié du corps cylindrique avant d'aller à la cheminée ; la partie inférieure de la chaudière était donc, par ses cinq tubes intérieurs, par toute sa surface inférieure, soumise à l'action des flammes ; bien que l'eau et les vapeurs intérieures servissent de régulateur, il n'en est pas moins vrai que des dilatations inégales s'opéraient forcément entre le haut et le bas de la chaudière,
et la longueur de cette chaudière, 8 mètres, arrivait à rendre assez sensibles les différences de dilatation.
En somme, le défaut des armatures a certainement eu, dans les causes de l'accident, un rôle prépondérant.
3° Les tubes intérieurs étaient emboutis, et le congé de l'emboutissage était masqué par la paroi plane, de telle sorte qu'on ne pouvait, dans les visites intérieures, examiner l'état de ces congés ; on ne pouvait donc découvrir les cassures anciennes MN, PQ, des deux tubes de gauche, qui, jointes à l'absence de fonctionnement du tirant de gauche
et au fonctionnement presque nul du tirant de droite, affaiblissaient singulièrement la résistance du fond plat. II. Marche vicieuse et insuffisance d'entretien. - 10 Les soupapes étaient constamment surchargées, la marche ha-
bituelle variant de 4' 1/2 à 5' 1/2, a nécessairement hâté l'usure et la détérioration des organes faibles , d'où est résulté le manque de résistance du fond plat. 20 Enfin l'état dans lequel ont été trouvés les tirants et leurs attaches prouve que le générateur a été mal entretenu, et la négligence apportée dans cet entretien a été une
des causes graves de l'explosion, puisqu'elle a eu pour résultat de priver de ses deux armatures la partie supé-