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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS UNE SUCRERIE A CARVIN (PAS-DE-CALAIS).
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rieure du fond plat que sa trop faible épaisseur rendait
détruites avaient été remplacées par des ferrures encore
déjà insuffisamment résistant.
plus insuffisantes. Enfin, une pression habituellement excessive a contribué à l'explosion.
Avis de la Commission centrale des machines à vapeur.
La Commission centrale des machines à vapeur, dans
La Commission estime que cette affaire comporte plusieurs enseignements utiles, et qu'il y a lieu de demander
M. l'ingénieur en chef Luuyt, rapporteur, émis l'avis sui-
l'insertion d'un extrait du rapport de M. Duporc, dans les Annales des mines et dans les Annales des ponts et
vant:
chaussées.
sa séance du 7 janvier 1879, a, sur la proposition de
« La Commission centrale est d'avis que l'explosion d'un
générateur dans la sucrerie Menu-Lequien à Carvin est due à une construction vicieuse et mauvaise, ainsi qu'au mauvais fonctionnement de l'appareil. Les fautes de construction consistent : en l'emploi sur le fond antérieur d'une tôle trop mince et de mauvaise qualité pour une grande surface insuffisamment armée et surtout en l'insuffisance des armatures reliant le fond antérieur au fond opposé et à la surface cylindrique ; on n'y trouvait que des tirants de section insuffisante et encore plus insuffisamment reliés aux parois ; on aurait dû employer de larges goussets fixés par plusieurs rivets à des oreilles s'appuyant elles-mêmes sur les parois par des surfaces étendues. Par
suite de cette même lacune de tirants, les extrémités embouties des tubes intérieurs se sont déchirées à l'angle,
parce que les efforts de traction exercés sur ces tubes n'étaient pas suffisamment diminués par des armatures convenables et que, la disposition des tôles masquant d'un côté l'angle des congés, les fentes auraient échappé à une
surveillance exercée. A l'autre extrémité des tubes, la disposition n'était pas la même et les fentes étaient visibles; mais on n'y avait jamais regardé. Le mauvais fonctionnement de l'appareil consiste en un entretien insuffisant, les tirants et les oreilles étaient rom-
pus en partie depuis longtemps sans que l'on s'en fût aperçu ; les attaches primitives de ces tirants ayant été