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ET DES ENVIRONS.
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SOURCES MINÉRALES DE VICHY
tembre 1876, elle reprit l'allure régulière qu'elle avait autrefois et donna 4o mètres cubes par 24 heures (jaugeage exécuté le i" novembre 1876 par M. Moissenet). Toutefois, le 5 février 1877, elle s'arrêta une première
fois et ce fait se reproduisit une vingtaine de fois, à des époques de plus en plus rapprochées, jusqu'à la fin de septembre de la même année. Nous avons étudié cette question
dans un rapport en date du 5 -octobre 1877, d'où nous extrayons ce qui suit
it Nous avons constaté que les arrêts de la source se sont produits à des époques de hausse barométrique. Presque toujours, on voit le jaillissement cesser au moment où la pression atmosphérique, à la suite d'une baisse sensible, se relève rapidement, phénomène qui d'ailleurs coïncide généralement, comme on sait, avec une diminution de température. « L'accroissement de la pression extérieure, d'une part, et, d'autre part, le refroidissement de la portion du tuyau de conduite située à une faible profondeur au-dessous du sol ou même à l'air libre, lequel a pour effet d'augmenter la densité du liquide, tendent naturellement à diminuer le débit de la source.
« Il y a plus : on a affaire ici non pas à un véritable liquide, mais à un fluide plus léger, de nature mixte, sorte d'émulsion d'eau et de gaz carbonique, qui se forme surtout dans le trajet du tuyau ascensionnel, le gaz se dégageant abondamment de sa dissolution, par suite de l'agitation du fluide et de la rapide diminution de pression qui a lieu de la base à l'orifice du tube. Or la hausse du baromètre et la baisse du. thermomètre concourent à entraver la production de cette émulsion : ne se forme plus qu'a un moindre degré ; la colonne mousseuse qui remplit le tuyau d'ascension devient plus lourde ; ce qui est une nouvelle cause d'arrêt ou du moins de ralentissement du jet de la source.
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Enfin tout porte à croire qu'au voisinage du trou de sonde, au niveau de la nappe aquifère, l'action érosive de l'eau minérale en mouvement a déterminé des affouillements, des éboulements dans les marnes superposées et la formation de cloches souterraines, qui se remplissent de
gaz carbonique. La pression augmentant à la base du tuyau ascensionnel, par les causes que nous venons de mentionner, ce gaz confiné se comprime et l'espace qu'il abandonne est rempli par de l'eau, qui est prélevée sur le débit de la nappe alimentaire. Ainsi, en résumé, quand le baromètre monte et surtout quand ce phénomène est accompagné d'un refroidissement, cet accroissement de pression, très amplifié, se transmet jusqu'à la base du tuyau ascensionnel. Il peut arriver alors que le débit de la nappe, amoindri par cette cause, ne suffi- e plus à alimenter le jet de la source et en même temps à remplir l'espace qu'abandonne, en se comprimant, le gaz confiné dans les cloches : dès lors, la source cesse de jaillir. Le fluide redevenant immobile dans le tuyau ascensionnel, l'émulsion est remplacée par de l'eau, traversée seulement par quelques bulles de gaz : la densité se trouvant ainsi brusquement augmentée, le niveau s'abaisse jusqu'à 2 ou 3 mètres en contre-bas de l'orifice. Ce niveau se relève ensuite très lentement, l'eau que débi le la nappe étant toujours absorbée par les cloches souterraines, où le gaz se
comprime nécessairement de plus en plus et même rentre en dissolution au fur et à mesure qu'augmente la hauteur de la colonne d'eau contenue dans le tube. Après 8, to ou même 20 heures, l'eau atteint de nouveau l'orifice de jaillissement et recommence à couler doucement ; mais au
bout de quelques minutes, l'agitation même du liquide engendre de nouveau l'émulsion légère dont nous avons parlé, la pression qui règne à la base du tube subit une brusque diminution et le jet reprend toute sa force. Cette