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REVUE DE GÉOLOGIE.
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MODIFICATIONS DES ROCHES.
diminution de la densité, mais que la composition chimique varie peu. Dans la stéatite, l'analyse accuse une diminution d'oxyde de fer et de magnésie, et une augmentation d'eau.
Orthose changé en blende. M. l'ingénieur Car c an agu es a trouvé en Serbie un cristal d'or-
those pseudomorphosé. L'étude, qui en a été faite par M. Des Cloiz eaux, lui a montré qu'il est formé de blende lamelleuse, accompagnée de mispickel cristallisé et de quartz. Par cela même que l'orthose passe facilement à l'état de kaolin, surtout au voisinage de gîtes métallifères, on conçoit qu'il puisse assez fréquemment être pseudomorphosé par des minéraux métalliques.
Minéraux divers. Nous résumerons encore plusieurs pseudomorphoses observées dans ces derniers temps, en les présentant sous forme de tableau (Annales des mines, 1859, XVI, 317) MINÉRAL
MINÉRAL
pseudomorphique.
originaire.
GISEMENT.
OBSERVATEURS.
E. Doll. Waldenstein, Carinthie Fer oligiste. Magnétite. Id. Id. Pyrite magnétique. Hématite. Ici. Joachimsthal. Sternbergite. Marcasite. Id. Kapnik, Hongrie. Bournomte. Pyrite. Id. Id. Cuivre gris. Id. Sichla, Hongrie. Cuivre pyriteux. Id. E. Sandberger Mexique. Stibine. Cinabre. Koralpe, Carinthie. G. Tschermak. Trémolite. Talc. Von Lasaulx. Traverselle, Piémont Dolomie. Chaux carbonatée.
Décomposition.
»écomposition du lignite à Pair. Bise ho f (i) a analysé comparativement un lignite (I) et ce même lignite après qu'il avait été exposé à l'air pendant cinq années (II).
I
II
58,94 52,65
5,70 4,76
0
Cendres.
22,60 24,75
12,76 17,82
L'altération subie par ce ignite est bien marquée; tandis que le carbone et l'hydrogène y ont diminué, l'oxygène et les cendres y ont augmenté.
Conservation inégale des différents tissus végétaux dans la fossilisation. M. van T eg hem (1) a montré que la cellulose des tissus végétaux peut être dissoute et qu'elle fermente, avec dégagement de gaz, sous l'action du ferment Bacillus Amylobacter. Mais toutes les membranes végétales ne sont pas indifféremment attaquées par cet agent de destruction ; celles où, par les progrès de l'âge, la cellulose s'est transformée ou incrustée (cuticule, liège, périderme, endoderme, fibres, vaisseaux du bois, cellules à membranes siliceuses ou calcaires) résistent à cette action. Certains tissus où la cellulose s'est pourtant conservée pure résistent aussi à la destruction, comme les fibres du liber, par exemple. On extrait ces fibres du chanvre par le rouissage, c'est-à-dire par l'action en grand des Amylobacter ; ils détruisent tout le parenchyme voisin et laissent les fibres textiles intactes. Chez les phanérogames submergés, les characées et les algues, aucun tissu n'est attaqué; la cellulose de tous les éléments de la tige et des feuilles résiste aux Amylobacter; c'est, pour ces sortes de plantes, une nécessité d'existence. Il en est de même pour les mousses, les sphaignes, les hépatiques, les feuilles des fougères; tandis que dans les rhizomes de fougères ou les tiges de prêles, le parenchyme est détruit; il ne subsiste que les parties lignifiées ou silicifiées.
Ainsi, les diverses plantes, toutes conditions égales d'ailleurs, présentent suivant leur nature des chances de fossilisation très inégales. Elles sont d'autant plus grandes que la cellulose résiste mieux à l'Amylobacter et que l'eau où elles se trouvent est moins propre au développement de ce petit être. C'est ainsi que les plantes terrestres phanérogames seront difficilement conservées entières, tandis que les plantes aquatiques, le seront très-facilement, de même que la plupart des cryptogames. Si l'on rapproche l'étude des portions de tissu qui sont conservées chez les végétaux fossiles, de celle qu'offre la fermentation des diverses celluloses, on peut vérifier une concordance presque complète entre les deux séries de résultats.
On comprend dès lors qu'on ne puisse avoir qu'une idée fort imparfaite des anciennes flores. Des familles entières de plantes, très attaquables par les Amylobacter, comme les crucifères, par exemple, ont pu ne laisser aucune trace, alors qu'elles étaient très abondantes. On voit qu'il y a là une condition de destruction d'une
(1) Rapport de M. H at on de la G oupillière à la commission d'études des moyens propres à prévenir les explosions de grisou.
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(1) Comptes rendus, 3 février 1879. (Extrait par M. Bonnie r.)