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MODIFICATIONS DES ROCHES.
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REVUE DE GÉOLOGIE.
importance capitale et dont il faut savoir tenir compte. Les études
de M. van Ti eghem intéressent donc d'une manière directe la paléontologie végétale.
Altération du calcaire. montagne de la Raye, à 12 kilomètres au N.-E. de
DRÔME.
Crest, dans la Drôme, présente un calcaire, en couches presque verticales. Pour se rendre compte de l'altération que l'atmosphère fait subir à ce calcaire, il fallait l'analyser lui-même (I) et comparativement des échantillons minces détachés au marteau à sa surface (II). La moyenne de plusieurs expériences a donné à M. L.
Durand-Claye: CaO
31g0
52,00 55,13 49,50
0,32 0,50
'1,47
ACÔ3
0,50 0,55 2,10
00,,H0
produits non dosés.
Résidu insoluble.
Somme.
45,07 44,50 42,00
0,06 0,50 6.00
100.00 100,00 100,00
et
1,003
On voit qu'à la surface de ce calcaire le résidu insoluble a légè-
rement augmenté, tandis que la magnésie, plus soluble que la chaux, a au contraire diminué. Ces résultats sont conformes à ce que l'on pouvait prévoir d'après l'ablation produite à la surface du calcaire par l'atmosphère. Toutefois, il semblerait aussi que, dans un même poids de matière, la proportion de chaux peut devenir plus grande à la surface. Ce même calcaire est traversé par des fentes verticales, entre lesquelles l'eau s'infiltre facilement ; et, en analysant la poudre (III), grattée à la surface d'une de ces fentes, on a trouvé que son résidu insoluble s'élevait à 6 p. 100, tandis que sa chaux était alors réduite à 49,5 p.
Altération de la serpentine. HAUTE-VIENNE. -- Un échantillon de serpentine décomposée, pro-
venant de la Roche l'Abeille, a été ana y-sé à l'École des mines : Si02
Fe03
MgO
HO
Somme.
4'2,00
15,00
30,50
12,50
100,00
Cette serpentine paraît avoir été peu modifiée dans sa composition chimique; cependant elle est à un grand état de désagrégation, en sorte qu'on a essayé de l'utiliser en agriculture.
289 cluse), présente un exemple remarquable de l'altération que les couches peuvent éprouver dans l'intérieur de la terre, après leur dépôt.
Le soufre y imprègne intimement un calcaire dolomitique et gypseux, ayant environ o",8 d'épaisseur et appartenant au terrain miocène lacustre; dans les environs de Manosque, ce même terrain contient d'importants dépôts de lignite. M. Roux (1), l'exploitant de la mine, a reconnu que les couches sont sensiblement parallèles à, la surface du sol et le soufre n'y fait pas défaut, quand elles se relèvent de manière à présenter des élévations ou des bombements; au contraire, lorsqu'elles s'abaissent en formant des dépressions ou des thalwegs souterrains dans lesquels les eaux devaient naturellement se rendre, le calcaire gypseux est devenu moins cohérent, celluleux comme une cargneule, et alors il est complètement dépourvu de soufre : on dit, dans ce cas, que le soufre a été délavé,' en effet, la place qu'il occupait est restée vide, et quelquefois même on voit encore l'empreinte de ses cristaux. Suivant M. l'ingénieur La ch a t, le soufre a été dissous par le sulfure de calcium résultant de la décomposition du sulfate de chaux opérée par les matières organiques; il l'a été également par les hydrocarbures provenant des fossiles ou des lignites. D'après M. l'ingénieur Villot, le soufre aurait été simplement délavé par les eaux superficielles; ces dernières, qui sont plus ou moins chargées d'acide carbonique et d'oxygène, l'auraient oxydé
lentement.
Toujours est-il que le soufre a été dissous par les eaux s'infiltrant dans le sol. On constate, en effet, que les veines de gypse, qui se trouvaient à la partie supérieure du banc sulfurifère, ont disparu. De plus le calcaire, dans lequel les eaux vont former des nappes souterraines, a également été plus ou moins dissous dans les parties délavées qui, par cela même, sont devenues plus argi-
Enfin, il faut ajouter que si l'on suit la couche sulfurifère, le
soufre disparaît par le mur, lorsqu'on arrive dans une partie délavée; tandis qu'il reparaît d'abord vers le toit, lorsqu'on repasse
de cette dernière partie dans la couche sulfurifère. Il est donc certain que le soufre a été dissous par des eaux souterraines; l'on a constaté d'ailleurs qu'il manque aussi dans les affleurements, parce qu'il y a été détruit par l'atmosphère et par les eaux superficielles. (I) Notice
Désulfuration. LES TAPETS.
La mine de soufre des Tapets, près d'Apt (Vau-
sur le gisement sulfurifére des environs d'Apt 1877.
TOME XVII, 1880.
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