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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE L'/STI1ME DE PANAMA.
pâte, oligoclasique et calcédonieuse à la fois, est remplie de cristaux abondants d'orthose et de labrador, quelques-
rencontrés, qui sont, ainsi qu'.on l'a vu, en assez petit
uns de fer oxydulé, et l'on y aperçoit même quelques
Il fauty distinguer, au point de vue pétrographique en premier lieu, les roches cristallines, toutes d'origine
taches vertes qui pourraient bien être du pyroxène. La présence de cette roche se constate sur une grande
étendue sur le versant du Pacifique; on la retrouve de l'autre côté de Panama à une assez grande distance, ruais il m'a été impossible d'en déterminer les limites. Du côté du rio Grande, elle fait bientôt place, au contraire, et je crois devoir insister sur ce point, à cause de son importance relativement au débouché du canal, aux roches foncées doléritiques qui non seulement forment tout le massif du cerro San-Juan, sur la rive droite du rio Grande, mais encore qui pointent sur la rive gauche, entre le rio Grande et le Gavilan, et même tout à fait à l'embouchure, au petit village d'El Pueblo. Elles ressemblent beaucoup en ce point à celles de Parais°, surtout aux moins foncées, et elles y ont le même éclat
résineux, avec les mêmes cristaux de labrador et de pyroxène.
H. Tels sont les résultats auxquels on arrive par l'observation de la ligne du chemin de fer ou de ses environs immédiats. Bien qu'ils ne suffisent pas pour donner la constitution nette et précise du squelette géologique de l'isthme, ils peuvent cependant suffire à s'en former une idée et à asseoir les bases d'une discussion à laquelle la construction ultérieure du canal et les nouvelles études ainsi que les travaux secondaires auxquels elle ne manquera pas de donner lieu apporteront de nouveaux et intéressants matériaux.
Je vais tout d'abord, en discutant et coordonnant ces résultats, essayer de donner une classification des terrains
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nombre.
ignée, dont le remaniement et la décomposition ont forme la presque totalité des autres terrains; en second lieu, les brèches, tufs, grès, etc., qui en sont dérivés (1 . Les roches cristallines peuvent à leur tour se subdiviser en trois espèces principales.
La première, la plus basique, a pour type une roche vert foncé, souvent olivâtre, à cassure grossièrement conchoïdale, à texture grenue et cristalline, à éclat souvent résineux, notablement moins compacte que les basaltes, dont elle se distingue d'ailleurs par l'absence de péridot. Par décomposition, cette roche devient vert brunâtre ou jaunâtre; on y voit souvent à l'oeil des cristaux d'augite. Au microscope, elle paraît principalement composée de labrador en cristaux enchevêtrés avec de l'augite et du fer oxydulé dans les interstices. Avec l'augi te apparaît souvent une matière verte qui paraît provenir de l'altération de ce minéral. Quelques échantillons deviennent porphyroïdes par l'ad-
dition de grands cristaux plus ou moins brisés de labrador et d'orthose ; d'autres sont pénétrés d'amandes d'opale qui fournissent encore une autre variété. Ce type paraît identique à celui que M. Zirkel a décrit dans son ouvrage sur l'Amérique du Nord et qu'il désigne
sous le nom d'andésite augitique ; mais l'andésine étant (') Les éléments de cette détermination m'ont été principalement fournis avec la plus grande obligeance par MM. de Chancourtois, inspecteur général, professeur de géologie, et Mallard, ingénieur en chef, professeur de minéralogie à l'École des mines, qui ont bien voulu examiner soigneusement la collection de roches
que j'ai rapportée de l'isthme, et qui constitue la série complète des terrains à excaver dans l'exécution du canal interocéanique.