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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
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L'ISTHME DE PANAMA. DE
principalement caractérisée par la présence de l' oligoclase, il paraîtrait plus rationnel de réserver ce nom pour un autre type et de donner à celui-ci le nom de trachydolérite, qui lui a été déjà appliqué par le Dr Moritz Wagner et surtout par M. Daubrée, sur les échantillons rapportés par M. Wyse en 1878, et que lui mérite principalement l'abondance du labrador contenu. Les différentes variétés de cette espèce se rencontrent principalement en masses puissantes au centre de la chaîne entre Matachin et Parais°, et, à l'état de conglomérat, sur les deux versants, de l'Atlantique et du Pacifique, principalement à Matachin, la Gorgona et Mameï d'un côté, Paraiso et Pedro-Miguel de l'autre. En dehors de la ligne du chemin de fer, on les rencontre également dans les massifs du cerro Grande, du cerro de los Hormigueros et du cerro San-Juan, au sud-ouest du chemin de fer, des cerros Gamboa, Mitra et Culebra, au nord-est. Ce sont elles qui forment les sommets les plus élevés des environs. L'espèce qui diffère le plus de la précédente se compose
d'une roche généralement grise, un peu vitreuse, avec de grands cristaux abondants de sanidine, de hornblende, et quelquefois un peu de mica noir. Au microscope, on distingue très nettement ces divers éléments au milieu d'une pâte claire peu abondante chargée de petits cristaux qui paraissent pour la plus grande partie être de l'orthose ; mais on y distingue aussi quelques cristaux de labrador, quelques autres arrondis de quartz avec inclusions vitreuses, un peu de pyroxène et de fer oxydulé.
Cette roche, beaucoup plus acide que la précédente et qui devient terreuse par décomposition, se rapproche beau-
coup des dacites ou trachytes amphiboliques, que l'on pourrait également appeler trachy-syénites, par opposition aux trachy-dolérites basiques qui forment le premier type, et qui seraient caractérisés par la sanidine et l'amphibole,
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comme les précédents le sont par le labrador et le py-
roxène. Quelques échantillons beaucoup plus quartzeux et cristallins se rapprochent des véritables trachytes types de Hongrie et du Var : ce sont ceux que j'ai rencontrés principalement près de Baila-Monos, et d'une manière géné-
rale entre Matachin et Barbacoas sur là rive gauche du Chagres, où ils paraissent provenir du 'massif du cerro Comboy. Ils s'y 'trouvent à l'état de conglomérats; je n'ai vu nulle part cette espèce en masses compactes. Enfin, entre les deux types on pourrait en placer un troi-
sième, moins bien caractérisé, à cassure conchoïdale en grand, grenue en petit, et quelquefois presque unie, dont la couleur est habituellement claire et varie du gris au verdâtre ou au rougeâtre. Son caractère le plus saillant est d'être essentiellement formé d'oligoclase en cristaux mal délimités, souvent comme fibreux, qui sont associés à la calcédoine et au pyroxène, ce dernier en moins grande quantité du reste que dans le premier type ; niais on n'y rencontre jamais d'amphibole. Le fer oxydulé y est très abondant. Il semblerait donc rationnel, par suite de la présence de Poligoclase et du pyroxène, de lui donner le nom d'andésite augitique, appliqué par M. Zirkel à une roche qui se rapproche beaucoup plus du premier type. Les roches de celte catégorie paraissent surtout devoir se rencontrer dans la haute vallée du Chagres ; je ne les ai guère observées que dans des cailloux roulés pris à Cruces, sur le bord même de la rivière, tandis que les deux autres ont été observés en place. A ces trois variétés de roches cristallines il faut en rattacher d'autres plus compactes, plus amorphes, mais qui,
de même origine évidemment, doivent être considérées comme venues au jour telles quelles, sans remaniement ultérieur; nous signalerons notamment i° Les trachytes compactes du cerro Ancon et des envi-