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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE L'ISTHME DE PANAMA.
cependant, d'une part, que certaines argiles pourront
montagnes environnantes ; mais rien n'indique, a priori, qu'il faille se tenir à gauche plutôt qu'a droite du lit mê,me de la rivière. Si des sondages ultérieurs montrent que les derniers contreforts doléritiques et très durs du massif du San-Juan plongent assez rapidement pour qu'on n'ait pas à
peut-être acquérir une épaisseur inattendue (*), de l'autre que nous .n'avons point affaire ici à des roches primitives qui s'étendent toujours indéfiniment en profondeur, mai à des matières d'origine volcanique dont les coulées on dû s'étaler sur des terrains dont la nature nous est incon-
nue, puisqu'ils n'apparaissent nulle part dans le massif central, et que rien ne s'opposerait à ce que l'on trouvât à une certaine profondeur des formations beaucoup plus tendres que celles dont nous avons pu constater l'existence à la surface. Nous ne saurions trop insister sur ce point,
et nous le répéterons encore : la probabilité est que l'on rencontrera dans l'exécution du canal, soit dans la vallée de l'Obispo, soit à la traversée du col dé Culebra, sait dans la haute vallée du rio Grande, les conglomérats, les brèches et les trachydolérites qui affleurent le long de la ligne du chemin de fer et qui constituent évidemment un ensemble tout spécial devant caractériser cette section ; mais on ne doit pas tout à fait abandonner l'espoir, et il y a possibilité,
de rencontrer sous ces roches dures des terrains moins compacts et plus tendres, et notamment les formations trachytiques, inférieures, comme on le sait, aux précédentes. Nous entrons ici dans la troisième et dernière section du
canal, qui emprunte sur toute sa longueur la vallée du rio Grande : la plus grande partie sera creusée dans les alluvions ou les dépôts des vastes marais qui le bordent, dans lesquels il nous a été difficile de recueillir des échantillons de roche, car c'est tout au plus si l'on trouve dans le lit du haut rio Grande ou de ses affluents des débris de roches doléritiques entraînées et originaires des () Un sondage effectué depuis notre départ de l'isthme a traversé
les argiles du col de la Culebra à côté de la ligne du chemin de fer sur une épaisseur de 12 mètres. Il n'a pas été poussé plus loin, mais on n'était pas encore arrivé à la roche dure. Ce résultat confirme ce qui est dit plus haut.
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craindre de les rencontrer, on pourra même suivre sur pres-
que toute sa longueur la direction générale du thalweg de la rivière ; on ne rencontrera, dans ce cas, que quelques tufs trachytiques peu importants, analogues aux tufs voisins de la ligne du chemin de fer. A l'embouchure, au contraire, il faudra nécessairement se jeter sur la droite pour éviter les dolérites du Gavilancito, dont on retrouve, comme on l'a dit, un dernier pointement à l'embouchure même (rive gauche), près du village d'el Pueblo, tandis qu'un sondage que j'ai fait placer sur l'autre rive et qui a été poussé jusqu'à la profondeur de 15m,18 n'a rencontré que des sables gris ou noirs coquilliers et des vases argileuses. On pourra ainsi, je l'espère, passer sans difficulté l'étranglement qui se trouve à l'embouchure du rio Grande, et on n'aura plus alors qu'a aller rejoindre par une large courbe, dans la baie de Panama, les fonds de 8m,5o abrités par le groupe des petites îles de Naos, Perico, Flamenco, etc., et servant actuellement, au mouillage des navires qui partent de là soit pour la Californie soit pour les mers du Sud ; on ne rencontrera sur cette section que des sables ou des vases tendres, ainsi que cela résulte de nombreux travaux hydrographiques exécutés depuis déjà de longues années dans la baie, ainsi que des deux ou trois sondages que j'ai fait faire pendant -iotre séjour sur l'alignement même du canal. Le résumé des résultats que je viens d'indiquer et auxquels je suis arrivé, soit par mes observations personnelles, soit par la discussion des données fournies par les sondages, est représenté d'une façon simple et nette dans le tableau suivant :