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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
lement tendres, bien qu'à la profondeur de 18',2o on en ait rencontré une couche assez dure de 2"',4o d'épaisseur. Ce sondage a atteint la profondeur de 2 o'n,6o.
A 5oo mètres de là, sur la rive gauche, le troisième sondage, de 22m,17 de profondeur, n'a rencontré que du
DE L'JSTHME DE PANAMA.
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rivière pour éviter les roches plus ou moins dures des mamelons qui la bordent, mais encore de pratiquer des sondages assez nombreux et d'en discuter avec soin les résultats, parce qu'un léger déplacement de l'axe du canal
pourra amener des économies notables non pas tant par la
sable et des cailloux roulés, avec des veines d'argile
quantité de cube à extraire que par la dureté variable des
bleuâtre, tandis que le quatrième, placé sur la rive droite, tout près et au niveau du chemin de fer, élevé en ce point de 12 mètres environ au-dessus des eaux moyennes du Chagres, a rencontré d'abord une couche de terre végétale rouge de Im,o5 d'épaisseur, puis des argiles rougeâtres ou jaunâtres paraissant être des tufs décomposés, enfin les tufs eux-mêmes, identiques à ceux que l'on voit sur la culée droite du pont de Barbacoas, et qu'il a traversés jusqu'au fond à une profondeur de 29-,2o, soit jusqu'audessous du plafond du canal. Dans le passage de Tabernilla à Barbacoas, il sera donc nécessaire, pour éviter autant que possible ces tufs d'une certaine dureté, de rester toujours sur la rive gauche de la rivière, de manière à se maintenir d'une manière générale dans les graviers et les sables. C'est de Barbacoas à la Gorgona que l'on trouvera la partie la plus dure à excaver, en exceptant bien entendu la grande tranchée du massif central. On y aura d'abord affaire aux tufs verdâtres assez durs de San-Pablo, dont il faudra nécessairement recouper la pointe après avoir traversé le Chagres (un sondage placé à San-Pablo même et poussé jusqu'à 9'°,31 les a traversés sur toute sa profondeur), puis aux divers conglomérats de
divers terrains excavés. De la Gorgona à Matachin, la vallée s'élargit : les berges, souvent assez élevées, laissent habituellement voir sur une grande épaisseur les alluvions plus ou moins terreuses de la rivière; mais de loin en loin cependant, et notamment à
Baïla-Monos, Mameï, Juan-Grande, etc., dont j'aurais voulu
étudier de plus près la distribution ; mais, ainsi que je l'ai dit, le temps et les moyens m'ont manqué. J'estime que, quand on arrivera à la période d'exécution du canal, c'est un des points où il sera le plus nécessaire non seulement d'épouser le plus près possible les sinuosités de la
Matachin et à la Gorgona même, comme au fond de la boucle que fait la rivière entre les deux villages, on y voit pointer des conglomérats très durs. Il faudra donc encore surveiller et étudier avec soin, même en ce point, le dernier tracé d'exécution. De Matachin à Pedro-Miguel, c'est-à-dire à la traversée du massif central et au point où se trouvera la grande tranchée, nous n'avons cru devoir placer aucun sondage. En
effet, sur toute cette section, la roche dure, résistante, simplement recouverte par la terre végétale, quelquefois par des argiles ou des alluvions peu épaisses, ne nous aurait probablement pas permis, par suite de la faible profondeur à laquelle on serait arrivé pendant notre séjour, d'obtenir des résultats utiles. Nous avons dît par conséquent, dans nos calculs de déblais, compter tout le massif comme s'il était de même nature que les roches trouvées à la surface et admettre que la masse tout entière de la montagne était aussi résistante que le dessus. C'est là d'ailleurs une prévision qui se réalisera très probablement,
puisque depuis Matachin, où la rivière est située à la cote 14, jusqu'à Pedro-Miguel, situé à la cote 12, abstraction faite des argiles de la surface, on n'observe sur tout le parcours et à tous les niveaux jusqu'à celui de 90 mètres que des roches absolument dures. Il ne faut pas oublier