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GÉOLOGIE ET HYDROLOGiE
MISSION TRANS-SAHARIENNE.
Plus au sud, vers l'Oued Mya et l'Oued Igharghar, il y a également des eaux artésiennes, mais les conditions sont de moins en moins favorables dans cette direction, à cause du relèvement des couches. A Ouargla, où l'on trouve de nombreux puits artésiens indigènes, les sondages sont assurés du succès. A l'est, dans l'Oued Souf, on n'utilise qu'une nappe située à peu de profondeur, généralement dépourvue de force ascensionnelle. Comment s'alimente le bassin artésien de l'Oued Rhir, de Ouargla et de l'Oued Souf? Il reçoit d'abord les crues annuelles des rivières, O. Djedi, O. Biskra, O. El Arab, etc., qui descendent des gorges de l'Atlas et se perdent au nord du chott Melrhir, ainsi qu'au sud les crues accidentelles de l'Oued Mya, puis les eaux qui s'écoulent souterrainement dans le lit des oued sans apparaître à la surface, ensuite les sources abondantes des Zibans à la lisière nord du Sahara. Ces eaux sont absorbées par les grès, limons et sables, forment des nappes dans le quaternaire, épousent les allures du terrain et se rassemblent dans les fonds. Mais tous ces apports réunis semblent insuffisants à l'alimentation du grand bassin considéré. Le reste des eaux artésiennes, la majeure partie, selon moi, doit provenir des nappes aquifères circulant dans les couches crétacées qui forment la cuvette sous-jacente. Ces nappes ont leur origine aux affleurements des couches perméables dans le massif montagneux du nord, où il tombe chaque année une grande quantité de pluies (*). Ce sont elles qui filtrent dans (*) Le climat saharien règne jusqu'à la limite méridionale du crétacé, et plus au sud sur la plus grande partie des plateaux dévoniens. Mais dans le massif élevé des Ahaggar, il y aurait des cours d'eau permanents; les rivières qui en descendent, telles que le haut Igharghar, ont souvent de l'eau. Les grès dévoniens de cette région plongent au nord. Ainsi on peut admettre que le massif montagneux du sud fournit un certain appoint au bassin artésien de l'Oued Rhir.
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les puits du Mzab et des hauts plateaux crétacés du désert. Elles sont parfois considérables; dans les Zibans, le long du pied méridional de l'Atlas de Constantine, elles donnent lieu
aux sources déjà citées et jaillissent soit par les affleurements des couches formant siphon, soit par des fractures résultant des soulèvements de la région. De même, dans le sud, sous le manteau d'atterrissement, elles jailliraient en profondeur selon certaines lignes : les eaux sous pression, s'épanouissant dans les formations alluvionnaires supérieures, s'élèveraient et se distribueraient suivant des nappes plus ou moins nettes, dont la largeur serait res-
treinte par rapport à la longueur. D'où un système de lignes d'eau correspondant sans doute à un système de lignes de fractures, et se trouvant en relation avec les directions de soulèvement. La faculté des eaux artésiennes de remonter jusqu'au jour, naturellement ou par sondage, dépend de la pression hydrostatique, maxima vers les fonds de la cuvette crétacée, et de l'épaisseur des alluvions à traverser, minima dans les dépressions de la surface. § 2.
La région explorée de Laghouat à Goleah est dangereuse
à cause du voisinage du Maroc, éminemment ingrate au point de vue des conditions naturelles, sans production autre que le bétail élevé par les tribus nomades. Le Mzab seul pourrait fournir un faible apport à un chemin de fer. El Goleah est une oasis sans importance et isolée de toutes parts.
Au contraire, la région que traverserait un chemin de fer de Biskra à Ouargla est habitée par une population sédentaire et paisible ; elle possède actuellement des ressources réelles qui peuvent se développer dans l'avenir, et offre des éléments de trafic local capables de compenser,