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MISSION TRANSSAHARIENNE.
GÉOLOGIE ET HYDROLOGIE.
au moins partiellement, les frais de construction et d'exploitation de la ligne. Je dois à M. Jus, directeur des sondages artésiens de la division de Constantine, un état très détaillé des oasis, non seulement de l'Oued Rhir et d'Ouargla, que desservirait directement la ligne projetée, mais encore des régions avoisinantes, Souf, Mzab et Zibans, qui en seraient, dans une certaine mesure, tributaires. Les chiffres sont basés sur des statistiques officielles, qui indiquent un nombre de palmiers inférieur au chiffre réel, et sur les moyennes de production des mauvaises années. Le tableau suivant résume la production agricole annuelle TONNES DE TOTAUX.
Ligne
de Biskra à
Ouargla.
Oued Rhir, depuis Ourir jusqu'à Temassin inclusivement Région au sud de Temassin, jusqu'à Ouargla inclusivement Oued Souf
Régions Mzab avoisinantes. Zibans.
Totaux
blé.
dattes.
orge.
8.000
1.200
9.200
7.000 3.000 1.000 14.000
1.700
900
7.000 3.000 1.000 16.600
33.000
2.900
900
36.800
Pour mémoire : blé, luzerne, garance, vigne, tabac, fruits et légumes.
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rieure) et se procurent en retour des grains, des cotonnades, de l'épicerie, du fer fabriqué, de la quincaillerie, etc. Ces échanges se font soit directement par Biskra, soit par l'intermédiaire des nomades ou des Beni Mzab. Tougourt a un marché, où les Beni Mzab se procurent de la garance, du tabac du Souf, qu'ils revendent aux Arabes, des burnous, des haïks fins venant du Djérid, etc. Le commerce d'Ouargla est en grande partie entre les mains des Beni Mzab, qui y apportent les céréales, les articles de vêtements et autres, et y achètent des dattes, des tissus de laine, etc. Le Souf est en relation directe avec la province de Constantine et la Tunisie ; mais le chemin de fer de l'Oued Rhir détournerait évidemment une partie de ce trafic à son profit.
Le Mzab ne peut suffire lui-même à la nourriture de ses habitants, dont un tiers environ émigre annuellement dans les villes du Tell. Les tissus de laine, confectionnés par les lemmes, constituent la principale industrie du pays 3oo.000 toisons y sont importées annuellement ; les tissus sont échangés en pays arabe contre des grains, de la laine et des moutons, du beurre, etc. Les Beni Mzab, avant tout commerçants, sont depuis longtemps les intermédiaires du Sahara avec le Tell et la Tunisie. Nul doute que leur esprit
industrieux ne se plie aux conditions nouvelles que le chemin de fer créerait au commerce du Sud.
J'ai cherché à me rendre compte du mouvement des
Les Zibans, bien que situés près de la tête du trans-
échanges dans la région saharienne qui nous occupe, mais
saharien, ne peuvent être négligés dans cet aperçu des ressources du Sahara. Le principal article d'exportation, après les dattes, est fourni par les articles de laines, et notam-
il est difficile de donner des chiffres précis à cet égard, ni de préjuger la répartition qui se ferait entre le chemin de fer, les caravanes et le commerce local. Les Bouara sont des producteurs uniquement agricoles. On peut admettre qu'ils consomment un cinquième de leurs
ment les tapis qui y sont confectionnés et représentent
dattes. Ils échangent ou exportent le reste, ainsi que la plus grande partie de leur orge (qui est de qualité supé-
De quel avenir ces contrées sont-elles susceptibles ? Dans l'Oued Rhir, l'expérience indiquera jusqu'à quelle
environ 5.000 tonnes annuellement.