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MISSION TRANS-SAHARIENNE.
GÉOLOGIE ET HYDROLOGIE.
limite on peut rapprocher les puits et augmenter le débit
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Un troisième atelier de sondage est devenu nécessaire
total ; mais cette limite est loin d'être atteinte aujour-
dans l'Oued Rhir.
d'hui. Je signalerai une étendue d'environ goo hectares entre Sidi Yaya et Tamerna et une autre au moins équivalente entre Sidi Amran et Sidi Sliman, où l'expérience de M. Jus lui permet d'affirmer la réussite des sondages. Dans cette
Un quatrième atelier devrait également être créé pour la région d'Ouargla. La sonde française y est appelée par le voeu des populations, dont les dispositions désormais pacifiques semblent justifier la bienveillance du gouver-
région, on peut espérer des débits de 3. 000 à 5. 000 litres, comme aux environs d'Ourlana. Une surface de plus de
1.800 hectares, actuellement inculte, peut donc dès aujourd'hui être mise en valeur. En comptant 3oo palmiers par hectare, on y planterait 540.000 plants de 3 ans, qui rapporteraient 12 kilog. par pied au bout de 5 ans, 15 log. au bout de 6 ans, et au moins autant pendant 100 ans: soit un surcroît de production annuelle de 8. 100 tonnes de dattes. On peut en outre compter sur 1.200 tonnes d'orge à récolter sous les palmiers. Je me crois donc autorisé à avancer que la production de l'Oued Rhir peut être tout au moins doublée et portée en chiffres ronds à un minimum de 20.000 tonnes. Deux ateliers fonctionnent actuellement, en hiver, dans l'Oued Rhir, sous l'habile direction de M. Jus. Ils appartiennent aux communes indigènes. Depuis 1876, les frais de sondage sont payés intégralement par les indigènes ; il arrive souvent que ceux-ci empruntent aux nomades, pour faire face aux dépenses de leurs puits, et s'endettent. Le développement des institutions de crédit serait un bienfait pour ces populations, qui sont dignes d'intérêt et sur lesquelles i.e chemin de fer a besoin de compter.
L'autorisation de prêter les ateliers de sondage à
des
particuliers peut rarement être accordée, à cause du nombre des demandes indigènes et du petit nombre des ateliers. Cependant il semble désirable pour l'avenir de l'Oued Rhir qu'on y favorise les recherches privées et l'ap, port des capitaux pour la création de nouveaux centres. grand
nement.
Les cultures de l'Oued Rhir et (l'Ouargla pourraient n'être pas limitées aux palmiers et à l'orge. Des essais sur la culture du coton longue soie ont déjà été faits, avec succès, en grand, dans la plaine cl>E1 Outaya, et, à titre d'expérience, à Tougourt. Il serait à désirer que ces essais fussent repris.
La vigne vient bien à l'oasis de Koudiat, annexe de Tougourt, où l'on en trouve 2.000 à 5.0oo pieds. Le tabac est déjà cultivé dans le Souf et les Zibans. Parmi les nouveaux éléments de trafic, je mentionnerai les feuilles de palmiers, le drin et le senoc, qui sont utilisables comme pâte à papier et pour la sparterie; et le sel des chotts, qui peut être exploité économiquement et devenir un objet d'importation pour le Soudan.
Les pays voisins sont aussi capables de développement. J'insisterai sur l'avenir qui semble réservé au désert d'El
Fayd, situé au nord du Chott Melrhir dans le bassin de l'Oued El Arab. Là, sur de vastes étendues, on trouve un limon, épais de plusieurs mètres, extraordinairement fertile, qui, dans les années pluvieuses ou en cas de crue de l'Oued El Arab, rapporte en blé jusqu'à 70 pour 1. Les Romains y possédaient un véritable grenier, et le rêve du
général Desvaux était de faire revivre l'ancien état de choses. Les Romains avaient de nombreux barrages sur les rivières qui coulent de l'Atlas vers le Sahara. Aujourd'hui, tout se réduit à des barrages légers, de construction arabe,