Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 135]

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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

vue précédent , on risquerait, en rétablissant l'ancienne anémie des mineurs, d'avoir une mortalité comparable ou supérieure à celle qui est due aux coups de feu. Il importe d'ailleurs de remarquer que la tendance recommandée à la fois par le Conseil des mines et par la Commission, et presque universellement admise d'ailleurs, comporte par elle-même une limite. Il est en effet un

LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

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réclame trois à quatre pieds cubes d'air dans les petites galeries de 16 à 24 pieds carrés, et 6 à 7 pieds cubes dans

les grands travers-bancs de 45 à 5o pieds carrés de section (1).

Il est d'ailleurs nécessaire de ne pas oublier que la masse fluide ne s'avance pas tout d'un bloc avec une même vitesse,

maximum de dépression motrice, caractéristique de chaque mine, que l'on n'a aucun intérêt à dépasser, car on n'arrive

mais au contraire par tubes concentriques. Je veux dire que la vitesse n'a pas la même valeur dans tous les points

plus ainsi qu'à lutter contre un excédant de résistances

d'une section. Ce phénomène bien connu pour l'eau et mis en évidence par les beaux travaux et les nombreux diagrammes relevés par M. l'ingénieur en chef des ponts et chaussées Bazin (2), a été envisagé en ce qui concerne l'air par MM. Aguillon, Fumat et Murgue (5), qui ont déterminé les courbes d'égale vitesse dans une même section de la galerie. On doit voir dans l'irrégularité de leur répartition

passives et augmenter les filtrations dans les remblais sans

faire croître sensiblement à partir de ce point la vitesse de circulation (1). Le nombre de millimètres d'eau recommandé par M. Devillez est donné par la formule o,00l8

dans laquelle p désigne le périmètre et s la section de la galerie, I la longueur et y la vitesse.

39. Vitesse. En ce qui concerne la rapidité du courant, il est bon qu'elle ne varie pas dans des limites très étendues. La valeur la plus convenable paraît être orn,6o et il ne faut pas dépasser 1-,2o par seconde. Trop faible, la vitesse ne produirait pas un entraînement suffisant des mauvais gaz. Trop forte, elle tend à faire sortir la flamme des lampes de leur treillis protecteur, à soulever les poussières, et à occasionner des refroidissements aux hommes en transpiration.

La valeur de la vitesse dépend à la fois du débit du

pour des sections très rapprochées un motif de plus de soigner les parois et d'y éviter les anfractuosités, puisqu'on ne peut compter pour les laver que sur une vitesse très réduite et non sur la valeur moyenne ni surtout sur la vitesse

maximum. C'est pourtant cette dernière qui est le plus immédiatement appréciable, par la sensation de fraîcheur au visage, par l'inclinaison de la flamme ou par les mesures directes, si on n'apporte pas dans ces dernières les précautions nécessaires pour qu'elles fournissent une véritable moyenne.

Je dois encore appeler l'attention sur cette circonstance que le mouvement des véhicules peut modifier momentané-

ment la vitesse de régime. Cet effet est sensible, par

Ileissbach

exemple, à Montrambert et à la Béraudière, pour les parties voisines des puits jumeaux dans lesquels la cage, quoique munie d'un plancher à claire-voie, fait l'effet d'un piston.

(1) HAMAL et SCHORN : Annales des travaux publics de Belgique, tome XXII.

(i) Berg und fliittennuisnnische Zeitung, 1868, page ilt (2) Mémoires présenta a l'Institut par divers savants, tome XIX. (5) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2 e série,

courant et de la section des galeries ; je ne parle pas de la pression, qui est sensiblement constante. Des galeries trop

étroites opposent une grande résistance. M.

tome VII, page 758.