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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
Il en est de même dans la galerie des locomotives
de
Cessons, où le volume oscille, suivant le sens du mouvement des trains, entre 15m',156 et i 5m3,814 (1). Remarquons encore avec M. Le Châtelier qu'aux anfrac-
tuosités il se produit des remous que le courant emporte ensuite avec lui dans son mouvement de translation,
comme
on l'observe dans les rivières en aval des piles de ponts ou encore clans les mouvements de l'atmosphère. Si la vitesse à la circonférence est y et celle de la translation u, la vitesse absolue sera d'un côté du tourbillon n + v et de l'autre u v dont la différence 21) est très appréciable.
40.
Disposition du courant. - Indiquons maintenant
à grands traits la disposition générale qu'il convient de donner au courant, dans l'ensemble des travaux. M. Delafond fait remarquer avec justesse que la distribution de l'air dans une mine peut être souvent obtenue avec
plus de netteté pendant la période de traçage que dans celle du dépilage. C'est du reste une circonstance favorable,
car le premier intervalle est ordinairement le plus dangereux sous le rapport du dégagement du gaz. On doit énoncer en première ligne le principe de la circulation ascensionnelle, d'après lequel il faut faire arriver le courant d'air par le fond du puits le plus creux et le
développer ensuite de manière qu'il aille toujours en montant, en n'admettant autant que possible aucun parcours de haut en bas. L'air tend en effet par son introduction dans les travaux à s'échauffer c'est-à-dire à se dilater, et en outre à se charger de vapeur d'eau et de grisou, double influence qui tend encore à diminuer sa densité. Il a donc une prédisposition à s'élever, que l'on doit chercher à se gonner pour auxiliaire et non comme obstacle. Cette pré(i) MunGus : Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2e série, tome VII, page 748.
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caution prend encore plus d'importance le long des fronts de taille, où le grisou se dégage à l'état de pureté et avec une forte tendance à monter. On exprime ordinairement
cette vérité en recommandant d'éviter l'aérage à rabat. vent.
MM. Guibal, Burat et Mallard trouvent cependant que l'on exagère ordinairement l'importance de ce précepte. Il peut, par exemple, devenir utile de renverser le courant pour combattre les feux avec l'air au dos en les attaquant successivement de tous les côtés; ou encore pour dégeler
en hiver le puits d'extraction quand les clichages sont encombrés de glaçons. On a du reste cru remarquer que l'intérieur se trouvait pour un certain temps assaini par un tel renversement, ce qui s'explique par le trouble apporté dans des parties qui n'étaient que difficilement influencées par le mode ordinaire. Cependant le principe est nécessaire à conserver, afin d'avoir pour soi, surtout en cas d'arrêt du
ventilateur la tendance spontanée de l'air à monter, de placer les moulineurs des recettes ainsi que les herscheurs de la voie de fond dans une atmosphère pure et non dans
le retour d'air, et en même temps les câbles dans de meilleures conditions de conservation. On doit donc recommander de ne plus faire redescendre le courant une fois qu'il a passé sur un point grisouteux. Sans cela, en raison des défauts de mélange de l'air avec le gaz, celui-ci pourrait rester en cloche aux points maximum du courant. Bien entendu on ne considère pas dans cet énoncé comme une
descente une 'simple pente de roulage libre sur rails. En Belgique 1' aérage à rabat-vent n'est admis que sur autorisa-
tion administrative et pour 10 mètres au maximum. L'air doit monter dans les maintenages et redescendre par une pente douce.
Le principe de la subdivision du courant est tout 41. aussi essentiel. Il a été appliqué pour la première fois en