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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
sa diminution spontanée. Au contraire, avec un appareil aspirant, ce sera en l'exagérant encore. Un appareil soufflant se trouve naturellement installé surie puits d'entrée et un ventilateur aspirant sur celui de sortie. Ce dernier se trouve donc plus rapproché de la partie souillée du courant d'air, et par suite plus exposé aux dangers d'explosion. Or, la conservation de l'appareil d'aérage est d'une importance vitale en cas de sauvetage, puisqu'on
ne peut presque rien faire sans rétablir préalablement la ventilation. Cet ensemble de motifs semblerait donc militer en faveur des appareils soufflants, et cependant on rencontre par le fait beaucoup plus de ventilateurs aspirants. C'est en raison d'un dernier argument. Nous avons dit que la circulation doit être essentiellement ascensionnelle. Il faut donc envoyer l'air au pied du puits le plus creux. D'autre part, un piincipe également essentiel veut que le roulage se fasse partout en descendant, de manière que la machine d'extraction soit seule chargée de vaincre la pesanteur. C'est donc par
le puits d'extraction qu'il faut faire entrer le courant, et par conséquent c'est lui qu'il faudrait boucher pour employer un ventilateur soufflant, tandis que ce puits restera libre avec un appareil aspirant qui sera installé sur l'orifice de sortie. Or, bien qu'il ne soit pas impossible de concilier les deux choses, puisque la fermeture Briard a été imaginée spécialement dans ce but, on comprend que la gêne qui en résulte pour une extraction active fasse la plupart du temps pencher la balance en faveur du ventilateur aspirant. Il faut citer enfin à l'actif de ce dernier l'avantage que l'on peut quelquefois recueillir de la persistance du cou-
rant lors d'une avarie des appareils, au moyen de la fermeture équilibrée. La question n'est pas du reste tout à fait la même, au point de vue de cette discussion, pour les ventilateurs a
bras que pour les grands appareils de mines. Pour les
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premiers, M. Murgue insiste sur la préférence à donner La aux appareils soufflants sur les ventilateurs aspirants. force vive de l'air est, en effet, mieux utilisée et sert à pourchasser le grisou dans les recoins opposés au débouché du réussir canar. Avec l'aspiration, au contraire, on ne peut à déloger le gaz du fond des remontées., Quelque choix que l'on adopte entre les deux systèmes,
attacher de l'importance à la propriété qu'ont certains ventilateurs d'être directement réversibles. Pour les autres, à la vérité, on pourra également réaliser au besoin le renversement du courant, en établissant dans ce but un système convenable de couloirs ét de portes d'aérage. Il est bon en effet, en cas d'incendie, afin de pouvoir cerner les feux de plus près, de ne pas: être entravé par les fumées et les gaz toxiques. Il faut pour cela avoir le vent au dos, bien qu'on l'abaisse à ce qui est strictement nécessaire pour les hommes, afin de ne pas surexciter la combustion. Mais comme on doit successivement approcher du foyer par toutes les directions, il pourra être utile d'être pour cela maître du sens du courant. Nous avons vu également qu'on peut avoir besoin de renverser le courant pour dégeler un puits. Les ventilateurs de mines restent toujours très inférieurs à ceux de la métallurgie Sous le rapport de la dépression à créer et, du reste, cette tension n'est ici nullement nécessaire. Si l'on avait besoin de l'augmenter, on pourrait recourir à une idée mise en avant par M. Harzé, (1), qui consiste à additionner les pressions de plusieurs ventilateurs en faisant puiser chacun d'eux dans le produit du on doit
fonctionnement du précédent..
Quant à la distinction des ventilateurs en deux (1) Revue universelle des mines et des usines, 2' série, tome-M, DEMANET : Traite Page 754. - DEV1LLEZ : Traité sur l'aérage. de l'exploitation des mines de houille, tome IL, page soo.