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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
grandes classes qui naît du mécanisme même : appareils à volume constant et ventilateurs à force centrifuge, je me bornerai à rappeler le principe énoncé dans les conclusions
du rapport de M. Murgue, au nom de la commission d'études du Gard (1). Pour les mines larges, les appareils à force centrifuge donnent le plus grand volume d'air elle meilleur rendement; pour les mines étroites, ce sont, au contraire, les systèmes à volume constant. Il pourra donc parfois y avoir là une indication pour l'exploitant qui, placé clans des conditions moyennes et par suite laissé dans l'indécision, aura lieu de présumer que l'avenir de ses travaux. lui semble appelé à diminuer ou à augmenter les résistances. On voit aussi par là qu'un obstacle accidentel, tel qu'un éboulement, affectera beaucoup moins le régime général avec un ventilateur à volume constant. A la vérité ces derniers, d'un mécanisme plus compliqué que le Guibal, sont plus exposés, par la fatigue qui naît d'un long usage, à la production des fuites ou des rentrées d'air. Du reste, il ne faut pas oublier que, si le calcul du volume mis en mouvement par les ventilateurs disséquants est à peu près immédiat, pour les appareils à force centrifuge il dépend de la vitesse et de la résistance à vaincre dans la mine qui règle la pression au débouché. Le ventilateur ne doit être arrêté que pendant un jour de chômage de l'exploitation, jamais dans un court intervalle, tel que celui du repas des hommes. Avant tout arrêt, des mesures efficaces seront prises pour s'assurer qu'il n'y a plus personne dans la mine. Chaque arrêt accidentel doit être porté dans le plus bref délai possible à la connaissance des ingénieurs ou maîtres-mineurs pour qu'ils puissent mettre
le personnel en sûreté. On doit toujours, en outre, remettre en marche plusieurs heures avant la rentrée du poste.
(i) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' tome VH, pages 118i, 728.
série,
§XI.
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MOYENS DIVERS DE VENTILATION.
5S. -- En dehors de l'aérage naturel, des foyers et des ventifateurs, qui viennent de nous occuper successivement, je dois encore mentionner ici une série de procédés accessoires, dont quelques-uns sont susceptibles de rendre des services utiles et dont les autres, quoique condamnés par les bons esprits, sont incessamment remis en avant par des inventeurs mal inspirés. Parmi ces procédés, un certain nombre continuent à prendre pour objectif la ventilation ; ce sont ceux que j'envisage dans ce paragraphe, en remettant au suivant les moyens de purification autres que l'aérage. La première série comprend les huit systèmes suivants : 1.
Pluie artificielle. Manches à vent. Air comprimé.
jets d'air. Jets de vapeur. Chauffage à vapeur. Captage au ventilateur anti-grisou. Chasses de grisou.
La chute de l'eau en forme de pluie Pluie artificielle. dans les puits constitue un moyen très efficace de ventilation. On a souvent remarqué que les suintements à la circonconférence d'un puits y déterminent un aérage naturel entrant par cette circonférence en forme de gaine, et revenant du fond en colonne centrale.
C'était autrefois un moyen fondamental de ventilation pour les travaux de faible développement et munis, bien entendu, d'une galerie d'écoulement. Je l'ai rencontré il y a peu d'années dans certaines mines du centre de la France, OÙ l'on pourrait sans doute le voir encore. Il est bon que cette pluie présente le plus possible de régularité et ne soit pas formée de lames d'eau discontinues qui seraient ca-