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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
fluide, car son effet utile, dans ces conditions, est très faible.
Des expériences directes ont été faites à ce sujet par MM. Mehu et Glépin, et cette question a été traitée avec
détail dans le premier volume des annales du Mining 1nstitute orNeweastle. Lorsqu'on dispose de vapeur perdue,
provenant de machines intérieures, on peut obtenir des applications plus utiles de ce principe. C'est ainsi qu'à Ro-
chebelle, M. Rivière a employé pour l'aérage la vapeur d'un petit moteur destiné à actionner une pompe (1). Ces conditions se sont également trouvées réalisées dans le grand accident de Blantyre, et ont permis d'obtenir un aérage très suffisant pendant le sauvetage. On ne peut refuser à ce système un avantage précieux en cas de sauvetage. Nous avons vu en effet, que la plupart
du temps le ventilateur est aspirant, et par conséquent installé sur le puits de sortie. Son générateur se trouve donc à portée de ce puits, et il est moins exposé que l'appareil lui-même à être détruit par un coup de grisou. Si donc on a soin d'établir à l'avance un tuyau fermé par un robinet, et conduisant de la chaudière à des tubulures pla-
cées au pied du puits, on ouvrira cette valve, quand le ventilateur sera mis hors de service et l'aérage à vapeur commencera à fonctionner dans le puits suivant le même sens
qu'auparavant. M. Aguillon a émis la crainte que le coup de feu qui sera capable de détruire un ventilateur n'ait en même temps le pouvoir de désorganiser cette colonne
de tuyaux. Mais on peut espérer cependant donner, au moyen d'une installation soignée, peu de prise à la force destructive.
63. Chauffage à vapeur. La vapeur peut encore être employée sous une autre forme, et toujours sans machine, à la ventilation. C'est en la faisant circuler dans un tuyau tt
(1) Compte rendu mensuel, etc.,, k" avr111.876, page 18.
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non feutré qui descend au fond des puits. Il se refroidit en échauffant l'air et détermine ainsi le tirage. Ce principe proposé, en 1836, par M. de Vaux, ne fournit pas un emploi économique de la chaleur. On peut en effet assimiler cette conduite de vapeur à une infinité de toquefeux infiniment petits échelonnés sur toute la hauteur. Or nous avons reconnu que cette situation donnée à l'appareil de chauffage perdait gratuitement une partie de son effet.
Ce système a cependant été appliqué dans une mine grisouteuse de Seraing, où il a donné, dit-on , de bons résultats.
Il convient toutefois de dire que, dans le cas où des con-
duites se trouvent établies en vue d'un but défini quelconque, on peut trouver dans la chaleur perdue par ces tuyaux un secours utile pour l'aérage. C'est ainsi que l'établissement d'une pompe Tangye au fond de la mine de Saint-Genyès (Graissessac-Ouest), avec sa conduite de vapeur, y a notablement activé la ventilation. M. Favet a formulé un Ventilateur anti-grisou. système dans lequel il aère un cul-de-sac au moyen d'un ventilateur à bras remplaçant les galandages que l'on emploie ordinairement pour plus de sûreté en les faisant parcourir par le courant général. En même temps il ferme l'entrée de l'ouvrage par une porte à guichet pour empêcher que le grisou ne puisse sortir. Il capte ce gaz près du toit, à l'avancement, dans le tuyau de son ventilateur aspirant, qui est placé derrière la porte et en dehors. Un second tuyau d'aspiration puise l'air frais à la sole de la galerie principale. C'estdonc dans l'intérieur même de l'appareil que s'opère le mélange des deux fluides qui sont ensuite rejetés dans la galerie, à l'état inoffensif suivant
M. Favet. La porte à guichet laisse passer en outre un filet d'air qui, sollicité par l'aspiration exercée au front de taille, balaye tout le cul-de-sac en conduisant les dégage-