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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
ments des parois jusqu'à la bouche d'aspiration qui se
particuliers. La Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'y revenir. »
trouve à l'avancement.
On ne peut s'abstenir de fare remarquer que la pensée d'ériger en système l'emploi des ventilateurs à bras, dans lesquels les exploitants ne voient avec, raison qu'un expédient assez précaire, a le défaut de faire dépendre, à un
degré excessif, la sécurité des hommes de l'activité de simples manuvres, plus ou moins consciencieux, difficiles à surveiller d'une manière constante et dont une négligence
momentanée peut préparer une catastrophe. De plus, le travail des hommes dans le fond étant suspendu la nuit, lorsqu'on n'a qu'un poste par jour, et, dans tous les cas, pendant les dimanches, fêtes et chômages, le grisou s'accumulera durant ces intervalles, et le commencement du fonctionnement du ventilateur à bras déversera dans le courant principal du grand ventilateur mécanique des mélanges beaucoup plus chargés de gaz qu'à l'ordinaire, et qui pourront atteindre la proportion explosible.. Un rapport développé a été présenté à la Commission par l'un de ses membres sur les procédés de M. Favet (1). Après une première discussion du 28 mai 1879, la question
à été reprise le 9 juillet suivant, et les conclusions suivantes ont été finalement adoptées : En résumé, il reste à l'actif de M. Favet son insistance à signaler avec raison les dangers que peut causer le grisou qui reste sans se mélanger à l'air dans les cloches et à la couronne des galeries, malgré un aérage parfois très énergique ; et la construc-
tion d'un ventilateur portatif à bras, très convenablement établi, ayant réalisé un progrès sérieux sur les appareils du même genre employés jusque-lit. Quant au système. général, il a été déjà condamné à plusieurs reprises par le Conseil général des mines et par la Société de l'industrie
On a proposé, pour assainir 65. - Chasses de grisou. une houillère, de donner de temps en temps une chasse forcée au grisou, de manière à en ralentir ensuite la production pendant un certain laps de temps. En d'autres termes il s'agit, après avoir fermé tous les débouchés, de déterminer, en activant le ventilateur aspirant, une dépression très marquée qui fasse sortir le grisou, soit des pores de la houille, soit des vides des vieux travaux. On balaye cette exsudation à l'aide d'un courant général, et les vides ainsi expurgés, lorsqu'on laisse se rétablir le régime normal, se remplissent d'air pur qui en ressortira progressivement par le jeu ordinaire des pressions, au lieu et place du mélange beaucoup plus souillé auquel ils auraient sans cela donné naissance et que l'on vient d'en arracher.
Ce système n'a encore été jamais appliqué. Il provoquera très certainement l'appréhension des exploitants par
le trouble profond qu'il apporterait dans les conditions normales de l'aérage, le danger de la rentrée des hommes dans les travaux après cette perturbation et la mise en liberté d'une grande quantité de grisou, peut-être insuffisamment
lavée sur certains points, l'invasion des gaz des incendies dans les galeries, les rentrées d'air qui aviveraient ensuite les feux, sa pénétration dans le massif même qui provoquera l'inflammation du charbon quand celui-ci sera particulière-
ment prédisposé à l'incendie, enfin l'insuffisance du procédé en ce qui concerne les soufflards proprement dits (1). Il en sera de même pour la houille, dont l'épaisseur ainsi assainie ne saurait certainement être suffisante en général pour l'avancement d'une semaine. L'écoulement par les sur-
minérale. 11 ne serait d'ailleurs applicable que dans des cas
(1) MEURGEY :
2'
(1) Pièces annexées aux procè,s-verbaux, etc.. page 79.
Bulletin de la Société de l'industrie minérale,
série, tome VI, page 298. TOME XVIII, 1880.
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