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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
faces mises à vif n'en serait c.lès lors nullement affecté pendant la fin de la période. On ne doit pas non plus perdre
de vue la difficulté pratique que l'on éprouve à donner des coups de collier avec les ventilateurs. On sait en effet que la force en chevaux nécessaire croît en raison du cube du volume injecté, et doit être par exemple rendue huit fois plus grande si on veut doubler un débit établi. Du reste, M. Mallard émet un doute sur l'effet de la violence mécanique que l'on veut ainsi faire subir au gaz pour l'arracher de ses repaires. Il pense en effet que les puissantes actions moléculaires de l'endosmose peuvent avoir une part dans sa sortie spontanée en même temps que l'effort statique de la pression qui existe dans le massif. Cette idée a été émise déjà par un certain nombre de personnes, parmi lesquelles je citerai les suivantes, sans avoir en aucune façon la prétention de fixer entre elles la priorité d'invention. On la trouve énoncée, vers 1872, par M. Wilfred Creswick , sous le pseudonyme de Robert Eloin (1). M. .Chosson l'a développée en 1876 (2), ainsi que M. l'abbé Laborde (5). M. le colonel Fabre Massias l'a reproduite en 1877. M. Fowler a, de son côté, recommandé (4) d'exercer l'aspiration jusqu'au centre des remblais avec des machines intérieures pour être plus à.portée, M. Blanchet, sans compter absolument sur son appareil d'extraction pneumatique comme moyen unique d'aérage, à y voit cependant un puissant auxiliaire de la ventilation, 'cause de la grande dépression, bien différente, en effet, de celle des ventilateurs de mines, que lui permet d'obtenir sa
machine d'extraction, et qui met en mesure, en l'absence des ouvriers, d'appeler énergiquement l'air vicié des vieux (i) Traduction par M. Chabatid (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, _2° série, tome I,V.,...page 292).
1.2) Compte rendu mensuel, etc., mai 1876, page Si. ilionyieS, tome xxxix, page .6o5: (à) Transactions of the North, etc., tome XVIII, page 157.
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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travaux et le grisou des pores de la houille mise au vif (1). M. Francis Laur a repris cette question et l'a développée avec talent devant le congrès de la Société d'industrie minérale, à Douai, dans la séance du 9 juin 1876 (2). On doit reconnaître que, si le système avait quelque valeur par luimême, M. Laur aurait fait faire un pas important à sa réalisation pratique par l'idée nouvelle qu'il a mise en avant. 11 admet la présence de deux ventilateurs, l'un aspirant, l'antre soufflant, capables chacun de produire une dépression de 15 centimètres d'eau. En les faisant agir consécutivement,
on détermine ainsi des chutes rapides de pression de 5o centimètres. M. Alfred Tresca a rappelé à cette occasion la proposition de M. Harzé, relatée plus haut (page 295),
qui a pour but d'élever la pression en superposant le jeu de plusieurs ventilateurs. On aurait ainsi, en principe, non plus deux appareils, mais, en quelque sorte, deux batteries de ventilateurs; seulement, le système perdrait beaucoup de sa simplicité au point de vue de l'application. Le changement brusque ainsi déterminé provoque une détente du gaz pendant un temps assez court, que M. Laur évalue à un_ quart d'heure environ. A cette période succède un brassage produit par la réouverture progressive des guichets qui avaient été fermés, puis une chasse effectuée par la remise en train du premier ventilateur. Nous n'insiste-
rons pas sur les évaluations numériques de l'auteur, qui ont été contestées par M. IVIeurgey, professeur à l'École de Saint-Étienne, dont on connaît la grande, compétence. Elles ne sont, du reste, dans la pensée de leur auteur lui-même,
qu'une première approximation dans cette question dont on ne possède pas, en l'absence d'essais expérimentaux, (i) Compte rendu mensuel, etc, mai 1876, page 32; et février 1878, page 2 8.
.(2) Bulletin de la Société. de l'industrie minérale, 2' série, Journal anglais : la Native, 20 rétome VI, pages 293 et 787. vrier 1879. Compte rendu mensuel, avril 1879. p. 102.